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Coronavirus: l'annulation du Tour de France serait "un désastre", juge le président de l'UCI

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Dans un entretien accordé à Reuters, David Lappartient, président de l'UCI (Union Cycliste Internationale), reconnaît qu'une annulation du Tour de France serait "un désastre", comme celle du Giro.

Comme dans tous les autres sports, le calendrier du cyclisme professionnel est fortement impacté par les décisions prises pour endiguer la propagation du coronavirus. Les Strade Bianche, le Tirreno Adriatico et le Milan-San Remo ont été annulés. Les regards se tournent désormais aussi vers les grands tours, le Tour d'Italie (9 mai au 31 mai) et le Tour de France (27 juin au 19 juillet).

Forte inquiétude pour le Giro

"Ce serait un désastre pour notre sport bien sûr si nous ne pouvons pas avoir le Giro ou le Tour de France, commente David Lappartient, le président de l'UCI, dans un entretien à Reuters. Nous espérons que ces courses pourront avoir lieu. Nous sommes, en raison de la situation en Italie, un peu plus inquiets aujourd'hui pour le Giro. Nous savons quelle est la décision du gouvernement italien jusqu'au 3 avril, mais qui sait quelle sera la situation après... Il y a donc un risque potentiel que le Giro puisse être annulé."

Le Premier ministre italien Giuseppe Conte a appelé lundi tous les Italiens à ”éviter les déplacements” sur le territoire national pour endiguer l’épidémie et a ordonné une “interdiction de rassemblement”.

"Nous devons suivre la situation avec le virus"

Pour le moment, aucune région française n'est dans ce cas, mais la situation sanitaire étant incertaine, le Tour de France est lui aussi en danger cette année. "Peut-être que l'écart de deux mois entre les deux (le Giro et le Tour de France) aura également des conséquences sur le virus, tente de rassurer David Lappartient. Nous espérons que cela diminuera après le sommet du pic, en été. (...) Nous devons suivre la situation avec le virus et prendre la meilleure décision."

Un temps incertain, le Paris-Nice se déroule actuellement jusqu'à dimanche, le tout à huis clos. "J'espère que la course pourra aller jusqu'au bout, tel est bien le but, assure Lappartient. Peut-être que le préfet devra décider s'il fermera ou non la zone d'arrivée aux fans. Ce n'est pas ce que nous voulons, mais si c'est la seule solution pour organiser la course, il faudra aller de l'avant. Nous sommes donc en contact jour après jour avec l'organisateur (Amaury Sport Organisation, ndlr)".

JR