Froome : "Fier d'être arrivé à ce niveau en étant propre"

Malgré son succès écoeurant de facilité lors de la première étape de montagne (10e) et la prestation collective de ses coéquipiers de la Sky, Christopher Froome estime que le Tour n’est pas plié et qu'il est propre. Et pointe du doigt la mauvaise gestion de la journée de repos de ses rivaux.

Christopher, avez-vous d’ores et déjà tué le Tour de France ?

Non, pas de cette manière-là. Bien sûr que j’ai gagné l’étape mais il reste encore beaucoup de kilomètres avant Paris. Le Tour n’est pas fini. On est très heureux mais il est évidemment trop tôt pour affirmer que le Tour est déjà gagné.

Etes-vous surpris par la performance d’ensemble réalisée par votre équipe ?

L’équipe a effectivement réalisé un super travail. Richie Porte termine à la 2e place, Thomas 5e. Ils ont effectué un gros boulot pour moi aujourd’hui. Les gars ont bien roulé, ont pris soin d’eux hier lors de l’étape de repos. Cette performance du jour est méritée. C’est pour cela qu’on s’entraîne chaque jour, pour ce genre d’étape.

Quintana, Contador, Nibali, Van Garderen ont tous sauté un à un…

C’était incroyable d’entendre que Nibali et Contador étaient lâchés. Je pense qu’ils n’ont pas bien géré la journée de repos d’hier. Nous, on l’a parfaitement gérée et on a su tirer avantage de ça.

Votre performance du jour intrigue et interroge : qu'avez-vous à répondre à cela ?

J'ai essayé de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour être le porte-parole d'un cyclisme propre. J'ai parlé avec la CIRC (Commission d'enquête sur le dopage, ndlr), j'ai fait des suggestions au gouvernement du cyclisme pour qu'on ait des contrôles la nuit. Je me suis exprimé aussi quand on n'a pas eu en stage à Tenerife (Canaries) le nombre de contrôles qui me paraissait suffisant pour les favoris du Tour de France. Je ne vois pas ce que je pourrais faire de plus.

Ces questions vous gênent-elles ?

Ce serait différent si j'avais quelque chose à cacher. Mais je suis fier d'être arrivé à ce niveau en étant propre. Je comprends que les questions (sur le sujet du dopage, ndlr) sont liées à l'histoire de notre sport. Mais il faut me respecter, j'ai travaillé dur pour être là où je suis.

la rédaction