"Ils finissaient comme des animaux": Jimmy Gressier assure avoir été champion du monde en partie grâce aux contrôles antidopages

Il assure avoir été marqué par certains visages à l'arrivée de ses courses. Champion du monde du 10.000 mètres et médaillé de bronze sur le 5.000 m mètres à Tokyo au mois de septembre, Jimmy Gressier a profité de son passage dans le Super Moscato Show, ce lundi sur RMC, pour confier ses doutes sur la propreté de certains de ses adversaires par le passé.
Selon l'athlète français (28 ans), sa médaille d'or n'aurait pas été possible sans le travail de fond des instances antidopages. "Il ne faut pas faire la fine bouche. Il y a eu beaucoup plus de contrôles antidopages et de pression de ce côté-là. Ça ouvre des portes. Il faut le dire, car il y a deux ans en arrière, je n'aurais pas été champion du monde avec tous les mecs qu'il y a devant", a confié Jimmy Gressier. "Il y a des mecs que je ne croyais pas. Je le disais à mes amis car il ne faut pas faire de diffamation et on n'est jamais sûrs. Mais je sentais quelque chose. Il y a quelque chose qui n'allait pas, ils finissaient comme des animaux, ce n'était juste pas possible."
"Ils étaient comme moi quand je suis aux Maldives sur mon transat"
"Je me suis souvent dit que ce n'était pas normal, que c'était des animaux et qu'ils faisaient des choses qui ne sont pas réalisables", a poursuivi le champion du monde du 10.000 mètres dans le Super Moscato Show. "Ils couraient n'importe comment, ils partaient comme des fous et ne craquaient jamais. Dans mon sport, j'ai toujours été dans les quinze premiers mondiaux. Toutes les années, il y a des mecs qui ne respiraient même pas, il n'y avait rien sur le faciès. Ils étaient comme moi quand je suis aux Maldives sur mon transat."
À titre d'exemple, quelque 140 athlètes kényans sont suspendus à ce jour. Aucun autre pays du monde ne compte autant de sportifs sanctionnés. La plupart sont des coureurs de fond, y compris la championne olympique du marathon en 2016, Jemima Sumgong, et la détentrice du record du monde du marathon, Ruth Chepngetich.
"Aujourd'hui, la Fédération mondiale n'a pas laissé le choix aux autres fédérations de mettre des structures en place, sinon ils étaient suspendus comme la Russie", confie Jimmy Gressier sur RMC. "Donc 140 Kényans qui ont été attrapés… Après, il faut le dire, il n'y a pas que le Kenya. Mais ça a fait un boulot monstre et je remercie les instances antidopages. C'est aussi grâce à elles que je suis champion du monde", a conclu l'athlète tricolore.