
Coupe de France: pas de censure en cas débordements, assure France Télévisions
Une rencontre placée sous le signe de la tension. Le FC Nantes, tenant du titre, et le Toulouse FC s'affrontent ce samedi soir à 20h45 au stade de France en finale de la Coupe de France. Mais l'enjeu est presque ailleurs. Le groupe France Télévisions, diffuseur du match, a assuré qu'il retransmettrait fidèlement les événements qui auront lieu dans le stade après des craintes de la CGT concernant une "censure en direct" en cas de sifflets à l'encontre d'Emmanuel Macron.
"France Télévisions fait son métier et assurera la meilleure retransmission de cette finale de la Coupe de France, la plus factuelle et fidèle à ce qui se passera dans le stade", a affirmé samedi le groupe à l'AFP.
La veille, l'antenne CGT de France Télévisions avait indiqué dans un communiqué que "les sifflets et huées à l'encontre du chef de l'Etat qui pourraient survenir pendant ou à la fin de la rencontre" seraient "coupés à l'antenne", dénonçant "un cas de censure majeure dans notre pays qui décrédibilisera une fois de plus l'information desservie sur France 2", selon le syndicat.
Un protocole modifié
Le président de la République, qui doit assister à la rencontre, est particulièrement attendu dans un contexte de contestation sociale et risque d'être chahuté. Emmanuel Macron ne descendra donc pas sur la pelouse mais saluera bien les joueurs avant le coup d'envoi du match, a fait savoir l'entourage du chef de l'Etat à BFMTV. Une rencontre qui devait avoir lieu dans les entrailles de l'enceinte.
La remise du trophée par le chef de l'État, aussi, n'aura pas lieu sur la pelouse. Les joueurs monteront dans les tribunes pour recevoir la coupe des mains du Président, en raison du risque d'envahissement du terrain. Une décision prise vendredi par le préfet de police de Paris Laurent Nuñez.
La préfecture de police de Paris a également interdit le rassemblement prévu par des syndicats aux abords du Stade de France, qui avaient prévu la distribution de sifflets et de cartons rouges aux spectateurs à la sortie du métro et RER. Ils ont déposé un recours devant le tribunal administratif.