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Nice-Real Sociedad: Riolo agacé par l’écart de vision entre le foot espagnol et français

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Daniel Riolo, éditorialiste de l’After Foot, souligne un écart de philosophie entre le football français et espagnol après le match nul entre Nice et la Real Sociedad (1-1), en Ligue Europa.

Nice a débuté son aventure en Ligue Europa par un match nul frustrant face à la Real Sociedad (1-1), mardi. Menés, les Aiglons ont égalisé par Pablo Rosario mais ont manqué la possibilité de s’imposer avec un penalty d’Evan Guessand arrêté par le gardien adverse. Malgré cela, Daniel Riolo a suivi la rencontre avec agacement en raison de l’approche footballistique entre les deux pays

"J’ai toujours l’impression que l’équipe française est en-dessous en termes techniques"

"Il peut y avoir de la frustration pour les Niçois mais quand je vois un match entre une équipe française et espagnole, je souffre du syndrome espagnol", image-t-il dans l’After. "J’ai toujours l’impression – même quand ce n’était pas vraiment le cas comme ce soir – que l’équipe française est en-dessous, juste en termes techniques et de mouvement sur le terrain. C’est un truc qui me saisit et me donne à penser: ‘vous ne pouvez pas être frustrés parce que vous ne jouez pas comme eux, vous n’avez pas leur technique et vous ne bougez comme eux sur le terrain’. Je ne peux pas m’empêcher d’être agacé par cet écart de vision footballistique. Sur le match de ce soir, Nice peut gagner mais la façon dont il l’aurait gagné ne correspond pas à mes canons footballistiques. Au final, la performance des Niçois est un peu décevante avec un match nul à domicile."

Il rebondit sur son approche en prenant le cas d’Evan Guessand, tireur malheureux sur le penalty qui aurait pu offrir la victoire. Selon Daniel Riolo, l’attaquant symbolise les limites françaises sur la scène européenne.

"Guessand illustre pour moi le discours que je voulais tenir qui caractérise l’équipe de Nice et beaucoup de Ligue 1", explique-t-il. "Ce qu’on a gagné par rapport aux soirées de Ligue Europa il y a dix ans quand on s’emmerdait, c’est qu’il y avait zéro détermination, on ne faisait pas de pressing, on était bidon de A à Z. Maintenant, on a progressé sur la volonté, le fait de jouer les matchs de Coupe d’Europe, d’avoir envie, de la détermination. Ce sur quoi on ne progressera pas parce que ça ne fait pas partie d’une vision footballistique et d’un programme, c’est le rapport au ballon, la technique. Et Guessand, c’est ça, c’est un attaquant basique de Ligue 1 qui peut mettre une dizaine de buts."

NC