Le rêve américain des Gwada Boys

Deux ans après avoir atteint les demi-finales de la Gold Cup, la Guadeloupe espère faire encore mieux cet été.

Après avoir fait vibrer la planète football il y a deux ans, les Gwada Boys sont de retour aux Etats-Unis à l’occasion de la Gold Cup (qui regroupe les sélections d’Amérique du Nord, Centrale et Caraïbes). En 2007, ils avaient atteint les demi-finales de la compétition contre toute attente, éliminant au passage des formations telles que le Canada ou le Honduras, avant de céder face au Mexique (1-0). « Ce sont des moments inoubliables. Une fois rentrés en Guadeloupe on avait été accueilli comme des héros. Ca avait pris un engouement extraordinaire », se souvient le gardien Franck Grandel. Fraîchement recruté par Dijon (Ligue 2), le natif de Pointe-à-Pitre n’a pas été autorisé à rejoindre la sélection guadeloupéenne cet été. Son nouveau club compte sur lui pour la préparation d’avant-saison. Mais qu’importe, il accompagne ses coéquipiers à distance et maintient un contact téléphonique permanant avec eux. En Guadeloupe, la Gold Cup jouit d’une couverture médiatique relativement faible. Pourtant, l’île toute entière vibre pour son équipe de football. « Les gens essaient de faire comme ils peuvent pour se tenir informés. Cette année les matches ne sont pas retransmis donc c’est un peu compliqué. Mais je sais qu’ils sont de tout cœur avec la sélection comme l’ensemble de la diaspora guadeloupéenne », explique Grandel. Un soutien populaire sur lequel les insulaires peuvent s’appuyer pour tenter de briller à nouveau sur les terrains américains. Malgré les départs de Jocelyn Angloma ou David Sommeil, les Antillais comptent dans leurs rangs des joueurs professionnels comme Ronald Zubar (Wolverhampton, Angleterre) ou Aurélien Capoue (Nantes). « On a une équipe solide. Les dirigeants ont tout fait pour que les joueurs puissent s’entraîner dans de bonnes conditions. Ils ont même fait venir un préparateur, cela prouve qu’ils ont de l’ambition. Les joueurs ont envie de faire mieux qu’il y a deux ans », assure Grandel. Dimanche, les Gwada Boys ont parfaitement négocié leur entrée en lice dans le tournoi en battant le Panama 2-1. Cette nuit, ils affrontent la modeste équipe du Nicaragua. Une victoire leur assurerait une place en quarts de finale avant même leur dernier match de poules face aux redoutables mexicains. De quoi envisager de nouvelles scènes de liesse dans les Caraïbes…

La rédaction - Alexandre Jaquin