DIRECT. Crise du foot français: BeIN Sports récupère les droits TV de la Ligue 2

Illustration d'une caméra lors d'un match de Ligue 1 au Parc des Princes, le 17 avril 2022 - ICON Sport
La LFP communique sur l'attribution des droits TV de la Ligue 2 à BeIN Sports
Vincent Labrune, président de la LFP: "L’attribution de l’ensemble des lots à beIN SPORTS est une excellente nouvelle pour tous les clubs de Ligue 2 BKT ainsi que leurs supporters, qui continueront de profiter d’une expertise et d’une couverture remarquables avec l’intégralité des matchs et des magazines. Je tiens à remercier chaleureusement beIN SPORTS, qui montre une nouvelle fois son attachement au football français."
Yousef Al-Obaidly, président de beIN SPORTS France: "Nous sommes très heureux de renouveler le contrat de diffusion de la Ligue 2 BKT jusqu'en 2029 et permettre à nos abonnés d'avoir accès à 100 % des matchs en exclusivité. Depuis 2012, beIN SPORTS s'est fièrement imposé comme un diffuseur de sport de premier plan en France, offrant un catalogue de droits riche et varié, basé sur des investissements raisonnés et mesurés, reflétant notre stratégie réfléchie et à long terme. Nous sommes également fiers de notre engagement à soutenir le développement du football et du sport en France, tant au niveau professionnel qu'amateur. Nous attendons avec impatience la reprise prochaine du championnat de Ligue 2 BKT, que nous diffuserons en exclusivité pour nos chers abonnés."
BeIN Sports remporte l’appel d’offres pour la Ligue 2 jusqu’en 2029
C'est un premier coup réalisé par BeIN Sports. La chaîne qatarie a remporté ce mardi après-midi l'appel d'offres pour les droits télévisés de la Ligue 2. Le média dirigé par Yousef Al-Obaïdly va donc retransmettre l'intégralité des matchs du championnat jusqu'à la fin de la saison 2028-2029. DAZN a également tenté sa chance dans cet appel d'offres, sans succès. Selon nos informations, BeIN Sports a déboursé environ 39 millions d’euros pour ces droits.
Le coup de force réalisé aujourd'hui peut-il être un indicateur pour la suite du dossier Ligue 1? Plusieurs sources expliquent que la nouvelle du jour est totalement décorrelée des autres négociations.
Selon nos informations, les discussions entre la LFP et BeIN Sports sont au point mort. Les dirigeants du groupe qatari tentent encore en coulisses de réunir toutes les parties autour d'une table, notamment en présence de Canal+.
>>> Nos dernières infos sur le feuilleton des droits TV
Arthur Perrot
Inquiétude des présidents, échanges vifs avec CVC, présentation de la chaîne 100% Ligue 1… Les coulisses d’un CA brûlant à la LFP
La direction de la LFP a présenté ce vendredi aux club français son projet détaillé en vue de la création d’une chaîne 100% Ligue 1. Plusieurs dirigeants de clubs ainsi que ceux de CVC ont profité de ce conseil d’administration pour partager leurs inquiétudes vis-à-vis des droits TV avec Vincent Labrune, qui a défendu sa stratégie et celle de la Ligue.
>>> Les coulisses d'une réunion brûlante, en pleine crise des droits TV
On connait les dates des deux Classiques
Avant de communiquer tout le programme de la saison, la LFP a dévoilé les dates des deux chocs entre le PSG et l'OM.
Le match aller se déroulera au Vélodrome le 27 octobre, soit le même jour que le Clasico Real-Barça.
Le retour au Parc des Princes sera le 16 mars.
Le calendrier de la dernière journée de L1, avec un gros OM-Rennes
La Ligue 1 poursuit son effeuillage avec la dernière journée, et deux belles affiches qui pourraient compter dans la course à l'Europe: OM-Rennes et Lens-Monaco.
Le programme de la J34 de Ligue 1
- OM-Rennes
- OL-Angers
- Nice-Brest
- Saint-Étienne-Toulouse
- Lille-Reims
- Strasbourg-Le Havre
- Nantes-Montpellier
- Lens-Monaco
- PSG-Auxerre
Le calendrier de la première journée de L1, du lourd pour Saint-Etienne et Marseille
Toujours à la recherche d'un diffuseur pour la Ligue 1, la LPF a dévoilé ce vendredi le calendrier de la première journée de la saison 2024-2025. Si le PSG se déplacera au Havre, l'OM aura fort à faire sur la pelouse de Brest alors que Lyon voyagera en Bretagne pour y défier Rennes. Pour son retour dans l'élite, Saint-Etienne affrontera Monaco à Louis-II.
Le programme de la J1 en Ligue 1:
- Brest-OM
- Montpellier-Strasbourg
- Toulouse-Nantes
- Angers-Lens
- Monaco-Saint Etienne
- Reims-Lille
- Auxerre-Nice
- Le Havre-Paris Saint-Germain
- Rennes-Lyon
Prochaine audition programmée, celle de Vincent Labrune
Ca sera le 26 juin.
C'est la fin de l'audition des dirigeants de CVC
Présentés comme les "perdants" du deal, par Joseph Oughourlian ce matin, les deux dirigeants de CVC ont tenu à rassurer sur leur solidarité avec le football français dans la période, sans être très précis sur l'allocation des fonds et les bénéfices espérés à la fin de la période de crise.
Sur le déménagement de la LFP
"Si on s'en tient aux faits, ce nouveau siège est fait par la LFP et pas par la société commerciale. C'est uen décision du ressort de la Ligue et pas de CVC et la décision a été prise bien avant. Ce n'est pas les fonds et le capital amené par CVC qui financent cette acquisition."
Sur la rémunération de Labrune
CVC n'a rien à voir la dedans et ne s'exprime pas sur ces montants. Petit imbroglio en tout cas entre CVC et les sénateurs sur qui paye quoi pour Vincent Labrune.
Qu'est ce que vaut le championnat de France?
les patrons de CVC ne veulent aps répondre à la qestion tant que les droits télé n'aient pas été signés.
Sur le rôle de CVC dans la prospection des droits télé
"CVC est actionnaire, nous ne faisons pas partie de l'équipe de direction. Nous avons des échanges réguliers avec l'équipe de direction et c'est l'équipe de direction qui conduit l'activité commerciale."
Les clauses qui protègent CVC
"Ces clauses existent pour que les paiement soient fait de manière symétriques aux clubs (87%) à et à CVC (13%).
CVC doit encore verser plus de 440 millions d'euros à la fin du mois.
On passe maintenant aux questions des autres sénateurs de la commission.
"Nous supporterons, à la hauteur de notre quote-part au capital une éventuelle sous-performance."
CVC entend prendre sa part dans les difficultés actuelles du football français. "On est encore dans les discussions, on verra quelle en sera l'issue. Nous restons focalisés sur notre projet de long terme."
"On est dans la même barque que les clubs"
"On était conscient, quand on a fait cet investissement, que c'était une barque dans un long fleuve tranquille."
"Il est beaucoup trop tôt pour faire un bilan"
"Nous sommes encore dans la phase d'investissement. C'est un projet qui s'inscrit sur le long terme. Nous ne pourrons juger ensemble à long terme du succès ou non du projet. Aujourd'hui nous sommes en soutien très fort de la ligue."
Que ce passerait-il si le budget était bien inférieur au plan d'affaire?
"La Ligue est actionnaire majoritaire et en contrôle. On considère que c'est ilportant que CVC valide et puisse dire non en cas d'emprunt important ou si la Ligue signe un partenariat très important."
Sur la gouvernance de la société commerciale
Edouard Conques détaille le fonctionnement de la société commerciale. "Dans tous les cas, sur le président de la société commerciale, c'est la Ligue qui a le dernier mot."
Sur l'investissement LFP
"Le projet auprès de la Ligue est un investissement au long terme, au moins 6/7 ans." les sénateurs, on fait les calculs, CVC espère faire fois 2 par rapport à son investissement initial, soit 3 millairds au bout de 6/7 ans.
Plus de 500 investisseurs dans le "fonds" LFP Media
La liste est confidentielle.
Qui sont les investisseurs finaux qui ont acquis les 13% du foot pro français?
"CVC est une société de gestion, nous investissons le capital d'investisseurs, nos investisseurs ne sont pas actionnaires." "Nous levons des fonds d'investissement qui sont comme des poches de capital dans lesquels des fonds investissent. La plupart de nos clients sont très fidèles à CVC."
"Note investissement est un investissement d'actionnaire"
"Ainsi nous jouons notre rôle d'actionnaire en pleine résponsabilité et pour faire grandir la société commerciale."
Sur la LFP
"Nous avons d'abord répondu à un besoin. Quand nous avons été sollicité à l'automne 21, le football français était dans une situation financière grave."
CVC et le sport
"Notre intérêt dans le domaine du sport est ancien. Le premier investissement date de 98." Jean-Christophe Germani rappelle que CVC a investi dans le Tournoi des VI Nations. "Nous n'intervenons pas sur les sujets sportifs ou régaliens. Nous investissons en qualité d'actionnaires, nous ne sommes ni prêteurs, ni financiers."
Les patrons de CVC expliquent le rôle de l'entreprise
Il s'agit d'un fonds d'investissement qui consiste à "soutenir des sociétés au projet ambitieux et durable". "Nous avons bâti notre réputation de puis plus de 40 ans."
C'est parti pour l'audition de CVC
On commence d'abord par les propos liminaires.
Fin de la table ronde des présidents
Place maintenant à CVC, pour une audition de Jean-Christophe Germani, président et Edouard Conques, managing director de CVC Capital Partners. Début vers 16h.
"On s'est perdus quelque part avec Canal +", un dernier tacle de Oughourlian au diffuseur
Avant la fin de cette table ronde, où Pablo Longoria espérait être présent mais n'a pas pu l'être en raison de son planning, Joseph Oughourlian a conclu cet échange par un bilan de la crise entre la LFP et Canal + et de la manne CVC.
"Le diffuseur national préfère aller payer 480 millions d'euros pour les droits de la Ligue des champions, enrichissant les autres clubs européens, plutôt que de mettre l'argent dans la L1. On s'est perdus quelque part avec Canal +. C'est comme dans un divorce, ce n'est pas tout la faute de Canal + et ce n'est pas tout la faute de la Ligue. On a échoué et je pense que quelque part, il faut aussi que nous en tirions les leçons et que l'on comprenne un petit peu ce qu'il s'est passé", a résumé le président de Lens. "Il faut retrouver une relation de confiance avec Canal +. Mais c'est un fait, ils ont dépensé 480 millions sur les droits de la Ligue des champions et ils ne vont pas, sans doute, casser la tirelire sur les droits de la L1. Donc quand Merlyn Partners vient reprendre le Losc qui était en situation financière, non pas compliquée mais en banqueroute car c'était un secret de polichinelle, tout le monde savait ce que la gestion précédente avait fait à ce club. C'est plutôt une très bonne nouvelle pour les supporteurs du Losc. [...] Quand le fonds CVC vient et met un 1,5 milliard sur la table pour le football français c'est une nouvelle inespérée dans ce contexte. Ce sont des nouvelles positives là où les acteurs locaux ne sont pas là. On aime cracher sur le football français, c'est un sport national mais heureusement qu'il y a eu ces fonds."
Et de terminer son propos par une blague pour les dirigeants de Lille: "Je suis content que Merlyn Partners soit arrivé à Lille. Parce que si Lille faisait faillite, on ne jouerait plus de derbys en Ligue 1 et nous on adore les jouer et on adore les battre."
Oughourlian valide le projet de la chaîne 100% L1 de la LFP
Joseph Oughourlian, président du Racing Club de Lens semble valider le projet d'une chaînée lancée par la LFP pour la L1.
"A ma connaissance, Mediapro visait quatre millions d'abonnés donc là, les chiffres que j'ai entendu et sans dévoiler des secrets par rapport aux discussions qui sont en cours car c'est une situation délicate de les commenter pendant les négociations, le plan présenté est infiniment plus raisonnable que celui présenté à l'époque de Mediapro. Il y a aussi autre chose, et c'est un fait, c'est que Mediapro n'avait que 80% des matchs de la L1 et pas les meilleurs", a analysé le président de Lens. "On peut espérer que si on met, pour la première fois depuis des années, tous les matchs de la L1 sur une chaîne on peut raisonnablement espérer avoir moins de confusion et que le consommateur s'y retouve et que l'on ait plus d'abonnés à la fin."
Lille rappelle que les clubs étaient unanimes pour CVC
"La Ligue 1 n'était pas le premier choix de CVC mais plutôt le dernier. Mais les autres projets liés à des fonds en Europe ont échoué à cause de l'absence d'unanimité", a expliqué Maarten Petermann, représentant du fonds Merlyn Partners, propriétaire du Losc. "Cela a marché en France car il y a eu unanimité entre les clubs."
Caillot explique pourquoi il a accepté l'accord avec CVC
"C'est 33 millions qui vont arriver et comme on est des gens sérieux et qu'on veut être compétitifs. On a deux solutions, soit on vend à un fonds soit on essaye d'exister et nous c'est ce que l'on essaye de faire à Reims."
Oughourlian valide aussi la répartition financière du deal CVC-LFP
"Quand on regarde les audiences, malheureusement ça ne va pas dans l'intérêt de mon club, le PSG est très au-dessus, très au-dessus des autres clubs. Il faut être réaliste et d'ailleurs, là oùune autre ligue a essayé d'être plus équitable avec les plus petits clubs dans son deal avec CVC, la Liga, le Real et le Barça ont dit que ce n'était pas pour eux, a estimé le président de Lens. "[...] Si le Barça et le Real gagnent au tribunal, les petits clubs devront rendre l'argent."
Avant d'enchaîner: "On a trouvé un compromis, ce n'est peut-être pas le meilleur mais il existe. Il y a le problème des clubs promus en L1 depuis la L2. C'est le problème de monsieur Roussier notamment. Nous quand on est monté en L, la Ligue devait payer le prêt contracté parce que Canal n'avait pas voulu payer les droits de la Ligue 1. On a dû payer pendant trois ans pour ce prêt sans en toucher l'argent. Est-ce qu'on aurait dû se plaindre non, mais seulement regretter d'avoir passé tant de temps en Ligue 2."
Le propriétaire de Lille rappelle le rôle de locomotive du PSG
Maarten Petermann, représentant du fonds Merlyn Partners, propriétaire du Losc a souligné l'importance du PSG comme locomotive pour le football français.
"C'est normal que le PSG ait récupéré le plus d'argent parce que sans le PSG, la Ligue est moins attractive. La valeur de la Ligue 1 sans le PSG est beaucoup moindre", a expliqué le dirigeant.
"Le plan n'a pas encore échoué", insiste Aulas qui défend la théorie du ruissellement de la Ligue
Jean-Michel Aulas défend la répartition de l'argent de CVC entre les clubs.
"Les fondements de la répartition adoptée l'ont été sur un choix d'élitisme en raison de l'idée d'un ruissellement pour l'ensemble des clubs. Mais c'est dans le cas d'un plan qui réussit. Peut-être qu'il y aurait matière à revoir le plan de répartition compte-tenu de la situation. Mais vous parlez du système du football français sur ses revenus, il y a aussi une structure avec des clubs aux moyens différents. Il y aura peut-être des choses à revoir mais on est sur un format qui n'était jamais arrivé. Vincent Labrune a mis d'accord les clubs de deux divisions et pour l'instant le plan n'a pas encore échoué. CVC aussi a peut-être des atouts pour que le plan réussisse. [...] La commission d'enquête qui intervient en plein appel d'offres, cela perturbe aussi nos projets sur le plan médiatique."
Olivier Létang flingue ouvertement Gérard Lopez
Sans le citer, Olivier Létang a fracassé Gérard Lopez, ancien propriétaire du Losc et désormais propriétaire des Girondins de Bordeaux en L2. Le tout sans le citer.
"J’ai déjà parlé de responsabilité. Mais quand on est arrivé à Lille en décembre 2021, le club était mort économiquement. Je suis surpris que l’on ait redonné un club français à une personne qui n’est toujours pas domiciliée fiscale en France et qui a déjà fait couler d’autres clubs à l’étranger. Voilà", a lancé le dirigeant des Dogues devant les sénateurs. "Et quand on voit la situation de ce club aujourd’hui, avec des fonds publics utilisés, en tant que citoyen qui paye mes impôts en France, c’est assez moyen."
"Faire grandir le football français", l'objectif commun de la LFP et de CVC
"La Ligue, les clubs et CVC ont le même objectif: faire grandir le football français", n'a pas manqué de rappeler Maarten Petermann, représentant du fonds Merlyn Partners (propriétaire du Losc) selon la traduction réalisée par Olivier Létang.
Létang défend aussi le deal avec CVC qui était "une opération vitale"
"On est tous ici des gens engagés, rationnels et responsables. On parle d'argent depuis tout à l'heure mais on est aussi là pour la passion et l'émotion. On est dans une société où nos concitoyens souffrent", a ainsi dit le président lillois Olivier Létang devant les sénateurs. "[...] A quel moment a-t-on des milliers ou des millions de personnes dans la rue pour du positif? Le football. C'est aussi notre responsablité. Le football c'est une entreprise de spectacle, on prend aussi soin de notre territoire et de notre communauté même si on ne le met pas tout le temps en avant. CVC c'était une opération vitale dans un contexte particulier. Le deal avec CVC, ceux qui perdent le plus aujourd'hui ce sont les gens de CVC."
Caillot reste "optimiste" pour les droits TV
"Je me considère dans les clubs qui peuvent être en difficulté si les droits télé ne sont pas à la hauteur de ce qui est espéré" a défendu Jean-Pierre Caillot, président du collège de Ligue 1 et du Stade de Reims. "Mais là je suis encore optimiste à l'instant T."
Le président de Lens juge le deal avec CVC comme "inespéré" et un "très bon deal"
"On a vendu à très bon prix ces 13% de la société commerciale", a encore insisté Joseph Oughourlian. "Les droits garanties à CVC au moment de la revente de leurs parts, cela ne m'empêche pas de dormir la nuit. Quand on vend une affaire, on fait forcément un plan ambitieux. On a fait une bonne affaire dans cette histoire, le deal avec CVC est inespéré. Tout me fait penser que le deal avec CVC est un très bon deal pour les clubs. J'aimerais que CVC ait fait une bonne affaire car ça voudrait dire que les droits se sont vendus très très cher."
Les sénateurs s'agacent un peu
Le ton monte un petit peu entre les sénateurs qui veulent avancer sur le planning de leurs questions et les dirigeants qui défendent leurs choix et taclent Mediapro.
"Faut se détendre, on est bien ici et il parait que vous avez un bon restaurant", a même lancé Jean-Pierre Caillot, président du collège de Ligue 1 et du Stade de Reims quand un parlementaire a menacé de convoquer les dirigeants pour une seconde audience."
Aulas défend le choix CVC
"Dans les quatre fonds qui ont été retenus, il y a Silverlake que je connais bien et ils étaient fort déçus de ne pas avoir été choisis sur les valorisations. Ces fonds faisaient partie des meilleurs fonds. Silverlake battu sur le fil par CVC est l'actionnaire de Manchester City. Comme nous, ce ne sont pas des néophytes de la valorisation du football. Celle-ci n'est pas liée qu'au nombre d'abonnés, il y a plein de paramètres. Apple commence à s'intéresser aux droits du sport américain dans des montants bien supérieurs. Je persiste à penser que le plan d'affaires de CVC était et est rationnel dans son approche. Il y a des éléments qui font que les alliances pour un tel plan sont très importantes. Mais à l'époque je n'imagine pas un instant que l'on ait fait une erreur."
Le foot français rêvait "d'une spirale vertueuse" avec CVC selon Oughourlian
Joseph Oughourlian, le président de Lens, a rappelé pourquoi les clubs pros ont soutenu l'accord entre la LFP et CVC.
"L'idée du deal CVC, c'est une spirale vertueuse. Ils ont essayé avec la Liga mais ils n'ont pas eu le Barça et le Real. Ils sont aussi en train de le faire au Mexique. Peut-être qu'ils se sont ratés en L1, à court terme cela semble compliqué pour eux", a jugé le dirigeant lensois. "Quand on a voté, on voté pour vendre 13% parce qu'on était tous pris à la gorge et que les autorités françaises avaient arrêté le football. A Lens, ça m'a arrangé parce qu'on a pu monter en L1. Par ricochet, cela a tué Mediapro."
Le président de Lens dézingue Mediapro...et Canal
"Je pense que Mediapro c'était une erreur mais c'est facile pour moi de le dire avec le recul. Mediapro je ne les connais que trop bien parce que je suis le président d'une des plus grosses entreprise de médias en Espagne. Donner 80% de vos droits à un groupe qui n'a pas bonne réputation et n'a pas les garanties ce n'est pas une bonne idée. Si vous pensez que nos plans sont trop optimistes aujourd'hui, ceux de Mediapro en 2018 sont fantaisistes", a lâché Joseph Oughourlian, président du Racing Club de Lens.
Avant de poursuivre: "Canal plus n'était pas là. Ils ont offert un euro pour aller au gré à gré. Ils ont fait le pari de se dire que beIN n'était pas là, que RMC n'avait plus d'argent et ils ont voulu négocier. C'était leur stratégie. [...] Tous les chemins mènent à Canal qui est dans une situation de monopole. On était comme à une table de poker mais les négociations c'est âpres et très durs. De l'extérieur, il ne faut pas être naif. Le prix? C'est compliqué de déterminer le prix."
Pourquoi Lille a soutenu le plan CVC-LFP
"On a pensé que c'était mieux d'avoir un petit pourcentage de quelque chose qui grandit plutôt qu'un gros pourcentage de quelque chose qui décroit", a encore expliqué Maarten Petermann, représentant du fonds Merlyn Partners, propriétaire du Losc, pour justifier son soutien au partenariat de la LFP avec CVC.
Le propriétairede Lille n'a pas compris le choix Mediapro
"On n'a pas compris pourquoi Mediapro avait été autorisé en France alors qu'en Italie Mediapro avait été rejetté à cause du manque de garanties", a réagi en anglais Maarten Petermann, représentant du fonds Merlyn Partners, propriétaire du Losc.
Aulas rappelle que les droits TV sont régis par les lois du marché
Jean-Michel Aulas défend l'évolution des droits TV et son évaluation par la LFP.
"Sur la valorisation des droits, regardez ce qu'il se passe pour les droits européens. Sur l'insistance de la France à avoir une quatrième place, l'UEFA a changé son système en passant à un format dit Suisse. [...] On ne peut pas dire qu'il y a une diminution des droits TV du football."
Relancé sur le faire de valider l'estimation de la Ligue pour les droits de la L1 à 860 millions d'euros, Jean-Michel Aulas coupe court: "C'est le marché, et vous avez ou nons des acheteurs."
Le président Létang sur la valorisation de la L1 par Mediapro et ses conséquences
"Le monde change et le football d'aujourd'hui est différent. La situation de Mediapro c'est unique parce que c'est un diffuseur connu à l'étranger mais on a eu le Covid et on a été le seul des cinq grands championnats à arrêter la saison. C'est facile de revenir dessus après coup. Mais sur la modélisation, on était dans une situation totalement unique à l'époque."
Le président de Reims ne considère pas l'épisode Mediapro comme une folie
"On accepté de brader la fin du championnat à Canal +. Vous vous êtes raté en laissant Mediapro mais on va repartir sur des bases saines. Mais là, Canal + ne veut pas repartir sur les bases précédentes", a aussi glissé Jean-Pierre Caillot sur la rupture entre la LFP et Canal + après le retrait de Mediapro. "Il y a eu un deuxième problème quand la Ligue a trouvé un autre diffuseur avec Amazon. Canal + n'a pas imaginé qu'il puisse y avoir des intervenants américains. Ils pensaient que ce serait beIN Sports dont ils s'étaient rapprochés. L'épisode Mediapro n'était pas si fou."
La valeur du foot français surévaluée par Mediapro? Aulas tacle Canal
Aulas sur l'arrêt du championnat à cause du Covid.
"Le grand bénéficiaire de l'arrêt du championnat c'est Canal + car il n'a pas payé la fin du championnat", a rappelé Jean-Michel Aulas devant les sénateurs. Quand vous êtes mis devant le fait accompli que le championnat est arrêté et que Canal arrête de payer."
Aulas insiste sur les origines des galères économiques de la L1 avec le Covid et Mediapro
Jean-Michel Aulas rappelle les origines des problèmes financiers des clubs de Ligue 1.
"J'étais le seul président qui voulait que le championnat ne s'arrête pas à cause du Covid. [...] Je fais partie des gens qui disent et qui continuent de dire que le Covid a été à l'origine de tout ça. Bien sûr que Mediapro n'a pas tenu ses engagements, bien sûr qu'il y a eu des événements. Mais déjà en 2006, je me suis battu pour que les clubs français puissent aller en bourse comme les autres clubs européenns. Il avait fallu une injonction de Bruxelles", a expliqué le vice-président de la FFF et ex-patron de l'OL. "[...] Le football est la seule activité que je connaisse, à part peut-être le digital, qui fait 10% de croissance annuelle. Il y a eu défaillance de Mediapro mais on ne pouvait l'imaginer sauf peut-être que les garanties financières étaient peut-être limites. Mais il y avait des partenaires étrangers qui devaient donner cette garantie en cas d'arrêt."
Létang dénonce un "procès à charge" contre l'accord CVC-LFP
"Un procès à charge avec des gens qui ne sont pas dans les discussions et dans les clubs. Personne ne connait la réalité du foot, a lâché le président-directeur général du Losc. "Il n'y a eu aucune demande de CVC ou de la Ligue pour que nous intervenions. Simplement nous nous sommes émus des attaques."
Aulas se paye le président du Havre, Oughourlian en remet une couche
Interrogé sur les courriers envoyés par les présidents de club aux sénateurs, Jean-Michel Aulas a adressé un tacle à Jean-Michel Roussier.
"Les déclarations de Monsieur Roussier qui m’apparaissaient en désaccord avec la réalité et très intéressées par rapport à son club et aussi par rapport ses obligations antérieures avec Mediapro. A l’époque, il avait fait des estimations similaires à celle de la Ligue."
Joseph Oughourlian, président du Racing Club de Lens, a lui aussi glissé un tacle appuyé au dirigeant du HAC et notamment à cause de son passif chez des diffuseurs qui n'ont pas duré. L'ancien dirigeant de l'OM, Christophe Bouchet, très critique vis-à-vis de la LFP et de CVC en prend aussi pour son grade alors que les sénateurs écoutent ces voix dissonantes.
"L'enjeu c'est d'exister sur la scène européenne", Caillot sur l’intérêt de l’arrivée CVC
"Ce que nous avons demandé à la Ligue à l’époque c’était de savoir comment faire pour ne pas déposer le bilan et avoir des recettes. La Ligue a fait un PEG comme nous dans nos clubs et la Ligue a aussi fait un prêt", a indiqué le président de Reims, Jean-Pierre Caillot devant les sénateurs. "Mais ça c’est du court terme et il faut aussi affronter l’avenir alors que les clubs ont laissé beaucoup de leurs fonds propres. Pour y arriver, on peut faire un prêt classique, avec les conditions que l’on connait. Et puis le président de la Ligue a eu l’idée d’intégrer un fonds d’investissement."
Avant de poursuivre: "La procédure a été lancée avec l’unanimité des clubs pros. En fin de compte, quatre fonds ont été retenus et le fonds CVC avait un intérêt particulier. Il amenait beaucoup d’argent rapidement, ce n’est pas une mince affaire au moment de trouver un financement. C’est celui qui demandait une part d’actionnariat la plus faible par rapport aux trois autres. Et surtout, ce qui m’a convaincu, c’est qu’ils avaient une connaissance du monde des sports et des droits TV en ayant révolutionné les médias dans d’autres sports. On a vu que ces gens allaient aider à développer notre société et notre football pour qu’il puisse exister sur la scène européenne. L’enjeu c’est d’exister sur la scène européenne où nos clubs français perdent régulièrement dans des échéances essentielles alors que notre équipe de France gagne."
Jean-Pierre Caillot (Reims) président de Reims
Le président du Stade de Reims fracasse les observateurs qui parlent du football sans vraiment en connaître la réalité ou ceux qui sont brièvement passés dans un club mais n'ont plus conscience de son évolution actuelle lors de son discours liminaire.
"Moi qui suis président du Stade de Reims et chef d’une entreprise de transport, je passe d’un secteur à l’autre chaque jour", a ainsi lancé le président champenois. "Le monde du foot est un secteur qui entraîne beaucoup de passion, de témoignages et de gens qui se présentent comme des spécialistes. Mais la société et le foot ont changé."
"Le trading de joueurs c'est notre recette numéro 1 quand nous présentons notre budget", a aussi estimé le dirigeant rémois avant de revenir sur les conséquences financières de la crise du Covid-19 pour les clubs de Ligue 1.
Un rendez-vous organisé dans le cadre de l'enquête des parlementaires
Cette table ronde étant organisée dans le cadre d'une commission d'enquête parlementaire, les dirigeants présents ont juré de dire la vérité et toute la vérité pendant leur audition.
En cas de mensonge avéré, ils s'exposeraient à des poursuites judiciaires.
Le foot français face au Sénat
En attendant les prochaines auditions des dirigeants du football français ou de potentiels diffuseurs, une table ronde est organisée ce jeudi au Sénat autour de Jean-Michel Aulas, Jean-Pierre Caillot, Joseph Oughourlian, Olivier Letang et d'un représentant du fonds Merlyn Partners, propriétaire du Losc.
Deux dirigeants du fonds CVC doivent être entendus plus tard dans la journée par les sénateurs.
Bonjour et bienvenue à tous pour ce live.
Le football français est en crise. Alors que la Ligue 1 reprend dans moins de deux mois, il n'y a toujours pas de diffuseur pour le championnat de France et l'avenir semble bien sombre alors que les clubs doivent commencer à rembourser l'emprunt de CVC.
La LFP a dégainé son plan B, qui consiste à créer sa chaîne, mais qui devrait rapporter beaucoup moins. Pendant ce temps, les négociations entre la LFP et les rares diffuseurs intéressés restent toujours au point mort, tout comme le mercato.
Dans ce contexte houleux, les Sénateurs ont lancé une mission d'information sur la financiarisation du football. Noël Le Graët est notamment entendu ce mercredi. Jeudi matin, ce sera au tour de président de clubs, puis les dirigeants de CVC dans l'après-midi.
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