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Ligue 1: "Une stratégie de négociation", Labrune explique son bluff du milliard d'euros pour les droits TV

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Président de la LFP, Vincent Labrune avait annoncé publiquement qu'il visait un milliard d'euros pour les droits TV du football français. Dans un entretien à l'Equipe ce mercredi, le dirigeant est revenu sur sa "stratégie de négociation".

La LFP n'a eu que la moitié de son objectif annoncé publiquement dans les négociations pour les droits télévisés du football français. Si Vincent Labrune, le président de la LFP, avait fixé la barre du milliard d'euros, le total des droits s'élève pour l'heure à 501,3 millions d'euros en cumulant droits domestiques et internationaux, plus la somme réservée pour la Ligue 2.

Dans un entretien à l'Equipe ce mercredi, Vincent Labrune est revenu sur son coup de poker: "Quand le clan des acheteurs (les médias) vous explique que vos droits, ça vaut zéro, celui des vendeurs (la LFP), dans le cadre d'une stratégie de négociation, dit plutôt que cela vaut environ un milliard..."

"Si quelqu'un veut vendre son appartement 100 000 euros, il dit plutôt qu'il vaut 120 000 que 80 000"

Avec les droits internationaux, le montant global pourrait toutefois encore un peu grimper. La LFP table sur 150 millions d'euros pour ceux-ci, qui se rajouteraient aux 500 millions d'euros de droits domestiques et aux 40 millions pour la Ligue 2. "Je vous confirme qu'il est décevant et éloigné de notre objectif, qui n'était pas celui de notre communication. Mais il est là et bien réel", a lancé Labrune sur le résultat obtenu par la LFP dans ces négociations.

"Si quelqu'un veut vendre son appartement 100 000 euros, il dit plutôt qu'il vaut 120 000 que 80 000", a comparé Vincent Labrune, pour qui "personne n'aurait pu faire mieux" au vu des limites du marché. "C'était une stratégie de communication pragmatique que j'assume."

Vincent Labrune devra continuer à défendre son bilan ces prochains jours, avec en vue la prochaine élection à la présidence de la LFP, qui se tiendra le 10 septembre. Plusieurs candidats, dont Cyril Linette ou Christophe Bouchet, ont prononcé leur intérêt pour le poste. "Je pense que les dirigeants du football français ont de la mémoire", a conclu Labrune, estimant qu'il a "gagné" d'autres batailles même s'il reconnaît avoir "perdu" celle "importante" sur les droits domestiques.

GL