Parc des Princes: la Ville de Paris veut saisir la justice sur le possible nouveau stade du PSG

La Ville de Paris s’apprête à contre-attaquer. Selon une information du Parisien, confirmée par BFM Paris, la majorité municipale va présenter devant le Conseil de Paris (qui débute ce mardi) un vœu l’autorisant à ouvrir un recours contentieux au tribunal administratif contre l’amendement de la région Île-de-France qui prévoit une réserve de 50ha pour accueillir un éventuel nouveau stade du PSG.
Il y a quelques semaines, la région a validé "la création d’une enveloppe pour rendre possible les projets sportifs d’intérêt régional", en citant le possible futur stade du PSG ou la colline d’Élancourt, lors du vote d’un nouveau Schéma directeur environnemental (Sdrif-e). Une décision critiquée par la Ville de Paris, qui possède le Parc des Princes et le loue au PSG via une convention d’occupation qui court jusqu’en 2044. Jusqu’à présent, la maire Anne Hidalgo refuse d’ouvrir la porte à une vente de l’enceinte, malgré les demandes et la pression mises par les propriétaires qataris du club de la capitale.
La Ville de Paris veut condamner "une dérive" du PSG
"Le Parc est un élément patrimonial qui appartient à tous les Parisiens et les Parisiennes. Il n’est pas à vendre, même si son utilisateur actuel veut bien l’acquérir. Mais on souhaite aussi que le PSG continue à en être l’utilisateur", assure Patrick Bloche, le premier adjoint d’Hidalgo, interrogé par Le Parisien.
Dans un courrier adressé à la commission d’enquête du Sdrif-e, le PSG s’est déclaré à la recherche de sites pour accueillir la construction d’un nouveau stade, mais aussi des équipements de loisirs, voire des activités hôtelières et commerciales. Une position dénoncée par la Ville de Paris, qui met notamment en avant le risque d’artificialisation de terres agricoles pour mener à bien un tel projet. "Les financeurs du club cherchent à rentabiliser ces investissements par d’autres moyens que le sport. Une dérive qu’on veut condamner à travers ce vœu", résume Patrick Bloche. La région, présidée par Valérie Pécresse, assure de son côté que "toutes les procédures ont été scrupuleusement respectées" dans ce dossier, qui risque de donner lieu à de nouveaux débats enflammés dans les jours à venir.