PSG-Manchester City: au terme d'un match fou, Paris renverse les Citizens et se relance pour la qualification

Une mi-temps pour s’apprivoiser, une deuxième pour lâcher les chiens et ne plus rien calculer. Mercredi soir au Parc des Princes, Parisiens et Mancuniens, 24es et 25es au classement provisoire de la Ligue des champions avant le coup d'envoi, ont offert au public du Parc des Princes le spectacle que l'on attendait pour une telle affiche de prestige.
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Avec leurs armes - bloc bas et contres fulgurants pour les champions d'Angleterre, jeu de position et fulgurances sur les couloirs pour les champions de France - et un énorme niveau d'intensité, les deux équipes ont montré qu'elles comptaient poursuivre leurs aventures en Ligue des champions. Et au courage, à la fierté, c'est Paris qui l'a emporté (3-2). Un succès mérité, qui porte notamment le sceau de Bradley Barcola et Joao Neves.
Hakimi privé de l'ouverture du score avant la pause
Sans Ousmane Dembélé ni Warren Zaïre-Emery sur le pré au coup d'envoi, on se demandait quel plan allait concoter Luis Enrique face à son ami Pep Guardiola. On a vite été mis au parfum, avec des Parisiens qui ont vite mis le pied sur le ballon pour se procurer rapidement quelques situations (Doué, 5e). A l'inverse, De Bruyne et ses coéquipiers décidaient d'attendre avant de piquer. Mais à la 25e minute, sans l'intervention de la cuisse de Josko Gvardiol sur sa ligne sur une reprise de Fabian Ruiz, ce sont bien les Anglais qui auraient été menés au score.
Régulateur dans l'entrejeu, monstre de récupération, Joao Neves servait ses ailiers, qui avaient des possibilités de déborder face aux latéraux adverses mais restaient, dans ce premier acte, encore timides. Derrière, Gianluigi Donnarumma veillait au grain (devant Savinho, 38e). Et juste avant la pause, le public du Parc vibrait à l'unisson sur le but d'Achraf Hakimi, à la conclusion d'une superbe action menée par Nuno Mendes. Mais le VAR intervenait logiquement pour signaler une position de hors-jeu de quelques centimètres du genou gauche du Portugais. Rageant...
Grealish et Haaland cueillent Paris au retour des vestiaires...
Pleine d'intensité, la première période ne laissait pourtant, à ce moment précis, pas présager de la folie qui allait se produire en deuxième mi-temps. Cinq minutes après le retour des vestiaires, Akanji prenait Mendes de vitesse sur la droite de la surface et servait Silva en retrait. Contré par Donnarumma, le ballon rebondissait sur Marquinhos et atterrissait sur Grealish, tout juste entré en jeu à la place de Savinho. Sa demi-volée précise du droit finissait au fond (0-1, 50e). Cueillis d'entrée, les Parisiens buvaient la tasse trois minutes plus tard sur un ballon en retrait de Grealish contré par Neves, malheureusement dans les pieds d'Haaland qui n'avait plus qu'à finir (0-2, 53e).
Barcola et Neves renversent la table
Breakés contre le cours du jeu, après toutes les promesses exposées dans le premier acte, les Parisiens ne tardaient pas à réagir. Dembélé mettait à profit un festival de Barcola sur le couloir gauche pour réduire l'écart d'une reprise du gauche au point de penalty (1-2, 56e). Sept minutes après l'ouverture du score de Grealish, Barcola héritait du ballon après une frappe de Doué sur la barre. En première intention, du pied droit, il reprenait le cuir qui venait mourir dans les filets d'Ederson, bien aidé par le poteau (2-2, 60e).
Survoltés, galvanisés par leurs supporters, les hommes de Luis Enrique ne baissaient pas en intensité, bien au contraire, et tentaient de forcer le verrou mancunien en multipliant les situations (Dembélé sur la barre, 70e). Souvent cette saison en C1, l'efficacité a manqué au PSG. Ce soir, les chiffres témoignent à nouveau d'un manque de réalisme (26 tirs, neuf cadrés) mais, cette fois, Paris a été suffisamment costaud pour faire basculer les choses de son côté.
À la 79e minute, sur un coup-franc excentré côté droit, Vitinha trouvait la tête de Joao Neves, seul au deuxième poteau, pour prendre les devants (3-2, 79e). Et le but du 4-2, qui aurait pu venir de Dembélé (83e), finalement hors-jeu, venait au bout du temps additionnel de la part de Ramos. Le suspense du VAR laissait, cette fois, place à une immense satisfaction. Paris a battu City, et c’est plus que mérité.