Coronavirus: "l’Angleterre n’a pas réalisé la gravité de la situation", fulmine Ancelotti

La Premier League est suspendue jusqu’au 4 avril prochain, alors que plusieurs cas de coronavirus ont été détectés dans certaines équipes du championnat d’Angleterre, à Arsenal et Chelsea notamment, et que d’autres ont suscité une vive inquiétude. C’est donc avec un véritable soulagement que l’entraîneur italien Carlo Ancelotti a accueilli cette nouvelle.
"La Premier League à l’arrêt? Il était temps, a-t-il lâché dans un entretien accordé ce samedi à la Gazzetta dello Sport. C’est une décision juste et correcte face au scénario des dernières heures. Nous ne pouvions pas continuer. La santé est la priorité. Pour tout le monde: équipes, supporters, médias, les gens qui travaillent dans le football."
Priorité à la santé, "le reste ne compte pas"
Carlo Ancelotti, à l’image de Jürgen Klopp est très à cheval sur les mesures de précaution à observer pour endiguer la pandémie qui frappe de plein fouet une bonne partie de l’Europe, mais pas encore l’Angleterre, du moins pas dans de telles proportions.
"En toute sincérité, je ne suis pas intéressé par le sujet, a-t-il indiqué avec son franc-parler habituel. Le football, face à la vie et aux problématiques de santé publique, doit être mis de côté. Dans cette période, le football ne compte pas pour moi, et cela m’ennuie presque d’en parler par rapport à la tragédie à laquelle nous assistons. Nous avons affaire à une pandémie, la priorité est de nous concentrer sur le combat. Le reste ne compte pas."
Le joueur testé positif "va mieux"
Et cela compte d’autant moins que son propre club, Everton, a été touché de près par la maladie. L’état de santé d’un joueur des Toffees a poussé le club à isoler le reste du groupe ainsi que le staff, puis à fermer ses installations. "Nous ne sommes pas confinés, mais des mesures de prévention ont été prises concernant l’état de santé d’un joueur. Il va mieux, sa fièvre a baissé, et c’est le plus important, a rectifié Carlo Ancelotti. L'ancien entraîneur du PSG a aussi profité de l’occasion qui lui était donnée pour critiquer la gestion de la crise par les autorités britanniques.
"J’ai suivi la conférence de presse du Premier ministre britannique à la télévision. Il me semble qu’ils n’ont pas encore réalisé la gravité de la situation", a taclé l’ancien coach parisien. Depuis le début de la crise, l'Italie compte déjà près de 1000 décès. Avec un tel risque, on comprend mieux la réaction de Carlo Ancelotti.