Lille: "Avoir une équipe forte", le président Létang appelle au calme et à la confiance pour la fin du mercato

A l'instar de la majorité des clubs français, Lille prend son temps sur ce mercato. Une situation liée à la situation économique catastrophique des clubs et donc à une obligation de vendre avant de pouvoir acheter.
Après la large victoire de Lille face à Venise (3-0) en match de préparation, l'entraîneur des Dogues, Bruno Genesio, avait fait part de son inquiétude sur le mercato lillois qui avançait trop timidement selon lui. Une situation qui a obligé Olivier Létang, le président du LOSC, a prendre la parole. Pour l'ancien dirigeant rennais, l'ambition sportive reste la priorité sur ce mercato.
"La première des choses, c'est d'avoir une équipe forte. On va avoir un effectif très intéressant. Ce qui est important c'est la mentalité", a indiqué le patron des Dogues face à la presse. "C'est le sport collectif le plus individualiste. Les joueurs viennent de différents horizons et ils doivent être alignés sur un seul objectif. On veut cette mentalité, c'est indispensable."
"On perd 115 millions d'euros"
Malgré l'ambition sportive maintenue depuis plusieurs années, Lille a été contraint de beaucoup vendre lors des derniers mercatos pour effacer les dettes accumulées lors du passage de Gérard Lopez.
Une gestion devenue exemplaire, depuis, et qu'Olivier Létang n'a pas manqué d'y faire référence tout en rappelant les pertes économiques à venir: "Comme quasiment tous les clubs, on doit vendre des joueurs. J'aurais aimé garder Sven Botman, Leny Yoro, Amadou Onana ou encore Carlos Baleba mais il y a une réalité économique. Je vais le répéter mais le club a fêté ses 80 ans et aurait du mourir à 77 ans. On a une responsabilité et on a déjà fait un travail incroyable pour sauver le club. La situation du football français est terrible. Par rapport à l'année dernière, on perd 115 millions de revenus pour un club qui génère 50 millions hors les ventes et hors la Coupe d'Europe. On avait 70 millions de Ligue des champions, le fonds CVC avec 31 millions et une baisse de 15 millions de droits TV."
"Mais on ne se plaint pas car on a prouvé notre excellente gestion ces dernières années."
Létang compte bien finir le "puzzle" du mercato
Face à ces contraintes budgétaires, Olivier Létang a dressé le portrait-robot de la fin du mercato lillois. Alors que Romain Perraud va débarquer à Lille dans les prochaines heures, Lucas Chevalier va, quant à lui, quitter le LOSC. Le gardien va rejoindre le Paris Saint-Germain. Un joli pactole à venir pour les Dogues qui ne manqueront pas de le remplacer rapidement.
"Un mercato, c'est un puzzle. On avance mais il y a des situations qui ne sont pas simples. On veut de la qualité et des joueurs qui rentrent dans notre projet. C'est un moment où il faut rester calme, tranquille et corporate. Je suis le premier à vouloir une équipe disponible le 1er juillet mais il y a des contraintes et des choses qu'on ne peut pas faire",a enchaîné le président lillois en marge de la présentation de plusieurs recrues. "On cible de la qualité pour amener une valeur ajoutée. On échange tous les jours pour trouver la meilleure alchimie possible. Notre équipe va être très forte. Au poste de latéral gauche, on a un joueur qui est dans l'avion (en l'occurence Romain Perraud). Il en faudra un deuxième sur ce poste-là."
Pour finir, Olivier Létang a surtout tenu à souligner les forces en présence au sein de l'effectif nordiste: "Notre ADN c'est de gagner et on veut gagner. On aura une équipe forte dans un mercato où on avance. Notre base est déjà très intéressante. Benjamin André qui fait partie de l'ame et de l'ADN est resté. On a, et on ne le dit pas assez je trouve, le meilleur buteur de l'histoire de l'équipe de France. Il est ici."