Jeux olympiques: comment le CIO envisage l'intégration des athlètes transgenres

Quel avenir pour les athlètes transgenres? Le sujet reste extrêmement sensible. Les exploits en natation de l’Américaine Lia Thomas, née homme mais devenue femme, ont fait polémique jusqu’en Europe où même le premier ministre britannique Boris Johnson s’est immiscé dans le débat: "Je ne crois pas que les hommes biologiques devraient participer à des événements sportifs féminins", avait tranché le chef du gouvernement. Du côté du CIO, même si on ne peut pas comparer tous les sports, c’est l’ouverture qui prime.
Bach: "Tout le monde doit avoir accès au sport"
L'été dernier, lors des Jeux de Tokyo, l’haltérophile néo-zélandaise Laurel Hubbard était devenue la première athlète transgenre à participer à une épreuve individuelle aux Jeux olympiques. Mais quid des Jeux des Paris en 2022?
"Je pense que ce sujet fera partie de la campagne, a répondu Thomas Bach, président du Comité international olympique ce vendredi lors d’une conférence de presse. J’en ai parlé avec le premier ministre australien (Scott Morrison). La position du CIO est qu’il n’existe pas une solution unique. Nous sommes tous d’accord pour dire que sport doit inclure tout le monde. Tout le monde doit avoir accès au sport. Lorsque l’on parle des compétitions, on doit s’assurer qu’elles sont justes. Cela signifie qu’il faut étudier sport par sport, discipline par discipline. Et voir là il y a peut-être un désavantage injuste."
Selon le dirigeant allemand, le CIO va donc mettre en place des directives afin de clarifier la situation pour les athlètes transgenres dans chaque sport et chaque discipline: "Nous sommes en contacts avec les différentes Fédérations internationales pour leur transmettre les différentes informations dont elles pourraient avoir besoin", conclut Thomas Bach.