JO 2024 (BMX): pourquoi passer le premier virage en tête est crucial (pour la médaille)

Les coureurs de l’équipe de France de BMX Race ont rendez-vous au premier virage ce vendredi soir. Grandes chances de médailles au point d’espérer un magnifique triplé chez les hommes, Sylvain André, Joris Daudet et Romain Mahieu se sont qualifiées pour les demi-finales en terminant au trois premières places des qualifications. A chaque fois, le mieux classé de son run - qui a la priorité pour choisir le couloir de départ de la course suivante - a opté pour le 1, celui le plus à l’intérieur avant le premier virage. Car une fois sorti en tête, l’avantage semble presque définitif pour la victoire.
"La clé est quand même d’arriver à ressortir en tête du premier virage même s’il y a quand même quelques possibilités de doubler"
Partis dans les couloirs 1 lors de leur premier run, Daudet et Mahieu ont remporté leur run même si cela ne garantit pas 100% de réussite. Daudet a ainsi terminé 3e son dernier run lancé depuis le couloir 1. L'inverse a aussi fonctionné à l'instar d'Axelle Etienne, également qualifiée chez les femmes, qui a terminé son dernier run à la deuxième place après s’être élancée du 8, après à sa chute. André a, lui, remporté le sien en partant dans le 2, et a même arraché la deuxième place de sa première course en s’élançant du 7, à l’extérieur.
"Je me suis retrouvé à l’extérieur, je pensais que ça allait tomber dans le virage et qu’il fallait a minima rester sur le vélo", raconte-t-il. "Finalement, je sors troisième ou quatrième, je reviens deuxième et ça change la dynamique pour après." Une manche "de chien" selon le principal intéressé qui a prouvé que la parade était tout de même possible en étant mal embarqué dans ce premier virage.
"La clé est quand même d’arriver à ressortir en tête du premier virage", insiste Julien Sastre, entraîneur du BMX français. "Même s’il y a quand même quelques possibilités de doubler sur la piste, notamment en dernière ligne droite qui est très longue. Jusqu’à la ligne d’arrivée, on a quelques Français qui ont pu faire des déplacements ce soir. Nos gars et Axelle se sont très bien calés sur la piste. Maintenant, pour nous le job, c’est demain (vendredi)."
Les Bleus ont anticipé les mauvaises configurations
Ce job a été réalisé en amont par les Bleus, préparés à ces départs en situation réelle à plusieurs avant les Jeux. Et cela a payé ce vendredi. "On avait été bon quand on s’était entrainé à cinq ou six en équipe de France", note Sylvain André. "On avait des situations similaires, ça a vachement aidé parce qu’on rentre dans le vif du sujet. Ceux qui venaient s’entraîner tout seul ont découvert pour la première fois en première manche de leurs premiers Jeux olympiques pour certains. Ça me fait encore quelque chose alors que j’ai 52 ans."
Le champion du monde 2018, 4e à Tokyo et âgé officiellement de 31 ans, a donc la clé pour toucher le podium. Et même plusieurs. "C’est soit d’arriver devant et de balayer, soit d’aller où on veut, d’aller à la corde ou de contourner comme l’a fait Romain (Bahieu). Il faut prendre la bonne décision au bon moment."