JO 2024: les nageurs français privés d'entraînement dans la Seine en raison de la pollution de l'eau

À un mois et demi des premières épreuves aux Jeux olympiques de Paris 2024, la mauvaise qualité de l'eau de la Seine continue de poser problème. Selon nos informations, en raison de cette pollution, mais aussi du débit trop important causé par les récentes pluies, les nageurs en eau libre de l'équipe de France ont été contraints d'annuler leur entraînement prévu lundi 10 juin dans le fleuve parisien.
La mauvaise météo du mois de mai, marquée par de fortes pluies, a dégradé la qualité de l'eau. Un dispositif a pourtant pour objectif de limiter la pollution en cas de fortes précipitations, en évitant le débordement des égouts et le déversement d'eaux non traitées dans la Seine. Le bassin d'Austerlitz, cathédrale souterraine creusée en plein centre de Paris, peut contenir 50.000 mètres cube d'eau, soit l'équivalent de 20 piscines olympiques.
Une situation chaotique l'été dernier
Pour l'heure, ce n'est donc pas suffisant au regard des résultats des prélèvements effectués quotidiennement depuis le 1er juin. Ce qui rappelle la situation de l'été dernier, avec les pluies abondantes qui avaient provoqué plusieurs pics de concentration de l'une des deux bactéries indicatrices de contamination fécale. Au regard de la directive européenne "baignade" de 2006, aucun des 14 points de contrôles parisiens de l'eau n'avait atteint un niveau de qualité suffisant en 2023, globalement de juin à septembre, comme rappelé par l'AFP. C'est pourquoi plusieurs épreuves-test avaient été annulées au mois d'août.
L'incertitude demeure donc sur le bon déroulement des épreuves prévues de triathlon et de natation marathon prévues dans la Seine pour les Jeux olympiques (26 juillet-11 août). Idem pour la promesse d'Anne Hidalgo, maire de Paris, de se baigner dans le fleuve autour du 23 juin, soit un mois avant les premières épreuves. Le président Emmanuel Macron a dit qu'il irait aussi - sans dire quand.
La qualité de l'eau n'est pas le seul problème. Un débit trop fort du fleuve a provoqué, fin mai, le report d'une répétition de la cérémonie d'ouverture qui doit se tenir le 26 juillet le long de six kilomètres de Seine dans un format inédit.