"Ils ont décidé d'avoir sa peau": les infos de Daniel Riolo sur les deux joueurs de Rennes qui voudraient le départ de Habib Beye

La pression monte autour de Habib Beye. Et selon Daniel Riolo, elle provient de son propre vestiaire. Dans un argumentaire développé lundi dans l'After Foot, l'éditorialiste de RMC est revenu sur le contexte très particulier qui entoure le club depuis de longues années avec plusieurs courants d'idées et de pensées qui fragilisent les dirigants et entraîneurs en place.
Une histoire de clans: les Pinault père et fils, les petit-fils... et le clan des Lensois
"Habib Beye est en difficulté à Rennes, comme à peu près tous les entraîneurs de ce club depuis des années", assure-t-il. "Pourquoi? Parce qu'il n'y a pas de pouvoir, ou que c'est un pouvoir complètement morcelé, disloqué. Genesio, ça n'a pas duré deux ans le fait qu'il soit tranquille. On a eu Stephan qui a eu la peau d'Olivier Létang auprès de la famille Pinault. Il n'y a que ça. On ne sait pas où est le pouvoir. C'est un pouvoir qui est morcelé, disloqué avec des pôles qui sont différents."
"Le pôle tradi, à Rennes, c'était le pôle du père et le pôle du fils. Le pôle du père, il y a encore dedans René Ruello, Jacques Delanoë (ancien président non exécutif). Pour le fils, il y avait le fameux Alban Gréget, qui était très influent mais a été remplacé par Cerutti. Tous ces gens-là donnent leur avis: "fais ci, fais ça". Maintenant il y un troisième pôle familial, ce sont les petits-fils, qui sont un petit peu les deux étudiants à l'école de commerce, qui ont un boulard démesuré, qui pensent qu'ils peuvent gérer le club dès demain si on leur laisse. Ils ont regardé la télé, ils ont joué à Foot Manager sur la PlayStation, ils prennent le club demain, ils savent tout, ils peuvent tout gérer, les deux gamins. Eux aussi, ils donnent leur avis, ils interviennent."
Selon Daniel Riolo, un "clan" plus récent est arrivé au club ces derniers mois: "le clan des Lensois, dirigé par Arnaud Pouille", président exécutif du club depuis octobre 2024. "Les mauvaises langues disent que les seules décisions qu'il est capable de prendre, c'est remplir les fiches de paye, de faire des transferts faramineux et de donner des salaires de malade à ses petits chouchous lensois dont Seko Fofana et Brice Samba, qui ont des salaires démesurés pour Rennes. Dans ce clan des Lensois, Pouille est plutôt effacé. Avant qu'ils prennent une décision..."
"Fofana et Samba ont décidé qu'ils n'avaient pas envie de bosser avec lui"
C'est de ce clan des anciens partenaires au RC Lens que soufflent les vents contraires contre Habib Beye, assure le journaliste RMC. "À l'intérieur de ce clan des Lensois, il y a deux hommes très très forts, de par le poids qu'ils ont dans le vestiaire, de par leur histoire et leur salaire, c'est Samba et Fofana", poursuit-il. "Et il se trouve que ça ne colle pas avec Beye. Et ces deux-là ont décidé qu'ils auraient la peau de Habib Beye. Après le match à Lens, Brice Samba va dans le vestiaire des Lensois - il y avait Rongier également mais lui soutient Habib Beye - pour tailler le coach. Seko Fofana et surtout Brice Samba ont décidé que Beye c'était mort, que ce n'était pas un bon coach, qu'ils n'avaient pas envie de bosser avec lui et que ça n'allait pas."
"Après le match face à Lens, ils vont dans le vestiaire de Lens comme si c'était le leur pour parler avec les anciens", conclut-il. "Ils ont le droit d'aller voir les anciens potes, ce n'est pas un problème mais si c'est pour tailler le coach, je trouve que c'est quand même un petit peu moins bien. Beye a essayé de faire des réunions avec certains joueurs, comme Fofana mais ça a été refusé. Samba et Fofana ont décidé d'avoir un petit peu sa peau. Pouille a, lui, la capacité à ne pas prendre de décisions."