JO de Paris 2024: attention aux faux taxis et VTC si vous vous déplacez en Ile-de-France

À quelques jours du coup d’envoi des Jeux olympiques, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) alerte les touristes concernant les faux taxis et VTC. 

Une escroquerie de plus. Alors que les taxis clandestins se multiplient dans la capitale, de nombreux touristes venus pour assister aux Jeux olympiques pourraient en être victimes. Dans une note publiée sur son site, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) livre quelques conseils pour éviter ces pièges. 

Éviter les taxis sans enseigne lumineuse

Si la DGCCRF appelle les visiteurs à privilégier les déplacements à pied, à vélo, ou en transport en commun, elle partage quelques éléments à avoir en tête en cas de recours à un taxi. 

"N’acceptez jamais une prise en charge par un taxi qui n’aurait pas de signe lumineux sur son toit ni de taximètre", prévient l’autorité.

Pour cause, les vrais taxis portent tous une "enseigne lumineuse" sur leur toit, rappelle le site des aéroports de Paris. Le dispositif doit être vert au moment où vous pénétrez dans le véhicule, il devient rouge lorsque vous vous installez. 

La DGCCRF déconseille également de faire appel à un chauffeur VTC "sans avoir réservé de course par l’intermédiaire d’une plateforme en ligne". En effet, "ces chauffeurs exercent illégalement et en cas d’accident, vous encourez le risque de ne pas être protégé légalement", alerte l’autorité. 

Vérifier l’URL du site

Même si la DGCCRF recommande de passer par un site de réservation, cela n’est pourtant pas systématiquement gage de sérieux. Pour cause, de faux sites usurpent le nom de prestataires reconnus pour duper les clients.  

Alexis, un jeune homme interviewé par BFM Paris, en a fait les frais lors d’un trajet en direction de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle pour lequel il a réservé en ligne. Il évoque l’arrivée d’une voiture qui "n’était pas du tout signalée comme taxi" et un chauffeur qui lui a affirmé qu’il n’avait "pas le droit de prendre les voies de taxi". 

"Je lui ai demandé une facture, il m'a fait un papier, vraiment façon 1982. Je me suis retourné vers G7 en disant 'quand même le service ça a bien baissé chez vous'. Ce à quoi ils m'ont répondu 'vous n'avez pas pris un taxi G7'", raconte Alexis.

Comme d’autres victimes, le jeune homme a été dupé par un site qui use de la mention "G7" dans son URL. Comme l’explique BFM Paris, lorsqu’on tape "taxi Paris" sur la barre de recherche Google, de faux sites “Taxi G7 Paris" ou encore "Votre taxi parisien" apparaissent. 

Mais en réalité, ces sites n’ont rien à voir avec la compagnie de taxis. Cette dernière appelle les usagers à passer par l’application "G7 taxi" pour éviter toute escroquerie. 

Les tarifs doivent être affichés

La DGCCRF rappelle que les vrais taxis doivent impérativement afficher leurs tarifs dans le véhicule.

"Dans certaines villes (Paris, Lyon, Nice, Cannes, Antibes, Toulouse, Guadeloupe, Orly) le coût de la course depuis ou vers l’aéroport est forfaitaire (avec un supplément en cas de réservation)", prévient l'autorité.

Elle évoque également les cas suivants où des frais supplémentaires peuvent être appliqués:

• Course de nuit
• Course impliquant un retour à vide du chauffeur
• Course aux heures de pointe
• Plus de 5 passagers dans le véhicule
• Bagages encombrants

La DGCCRF insiste toutefois sur le fait qu'aucun frais supplémentaire ne peut être demandé par le taxi en cas de transport d’une personne à mobilité réduite. En ce qui concerne les moyens de paiement, les clients sont en droit de payer en carte ou en espèces. "La possibilité de payer par chèque reste à la discrétion du chauffeur et doit impérativement être indiquée sur la vitre extérieure du véhicule", précise la direction.

Le prix des courses en VTC dépend quant à lui de la distance parcourue. L'estimation donnée lors de la réservation peut par conséquent être amenée à changer.

Sabrine Mimouni