Pollution de la Seine: "On est tous plutôt confiants" assure Pierre Rabadan à la veille du triathlon olympique

Menace sur le triathlon. Prévue mardi, l’épreuve olympique suscite des doutes en raison de la pollution dans la Seine. L’inquiétude est encore montée d'un cran chez les athlètes lundi puisqu'ils ont une nouvelle fois été privés d’entraînement. Il n'y aura donc pas de "familiarisation" des triathlètes avec la Seine avant les épreuves individuelles: les pluies tombées vendredi et samedi sur Paris ont souillé les eaux du fleuve et contraint les organisateurs des Jeux olympiques à annuler le second entraînement prévu lundi matin dans le fleuve, après celui de dimanche.
"Ça ne s’annonce pas compliqué, a tenu à rassurer la mairie de Paris par la voix de son adjoint aux sports, lundi sur RMC. C’est normal, on est dans un milieu naturel. Il a plu énormément. Je pense que ça a échappé à peu de personnes sur Terre si vous avez vu la cérémonie d’ouverture. Il a plu aussi le lendemain (samedi). Ça a de l’impact sur la qualité de l’eau."
"Le plan B, c’est qu’on décale les jours de compétition"
Avec le retour du beau temps, l’espoir est au rendez-vous à 24h de l’épreuve : "Aujourd’hui, les taux sont en train de redescendre. Ils sont encore au-dessus de la norme. On va attendre les résultats de cette nuit, mais on est tous plutôt confiants au vu de la météo et de la courbe de la qualité de l’eau, qui s’améliore." Et Rabadan d’ajouter, rassurant : "On suit la Seine depuis plusieurs années. On voit que la qualité s’améliore. Depuis début juin, 80% des jours ont indiqué une qualité d’eau baignable. Elle réagit à des phénomènes météorologiques. Quand il pleut beaucoup, on voit les courbes qui ont des phénomènes de pollution, mais qui reviennent en 24-48 heures. Là, on est sur une phase où la qualité de l’eau s’améliore. Il faut savoir si elle va passer sous la barre de la qualité nécessaire pour pouvoir nager, ou pas. C’est aussi simple ça que ça."
Si le triathlon ne pouvait pas avoir lieu mardi, l’épreuve serait reportée et non annulée : "Le plan B, c’est qu’on décale les jours de compétition. On peut regrouper deux jours sur un seul. C’est prévu. Je le dis depuis un an. J’espère qu’on n’aura pas à avoir recours à ce genre de contingence", conclut Pierre Rabadan.