Vélos, scooter en libre-service, marche... Comment éviter les transports en commun pendant les JO 2024?

Comment éviter les transports en commun pour se déplacer dans Paris pour les JO 2024? - AFP/ Cooltra/ AFP
L'heure est à l'adaptation. Pour la période des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, la capitale va connaître une affluence record: 15,1 millions de personnes pour les deux compétitions. Une foule qui va devoir se déplacer dans Paris du 26 juillet au 8 septembre, mais aussi en banlieue parisienne, où se tiendront de nombreuses épreuves. Pour cela, ils pourront compter sur les nombreuses lignes de métros, Transilien et de trains.
D'ailleurs, Île-de-France Mobilités, la RATP et la SNCF s'y sont préparés afin de pouvoir proposer une offre de transports conséquente. Malgré cela, les transports franciliens risquent d'être pris d'assaut durant cette quinzaine.
Pour se déplacer au mieux lors de ces JO, BFMTV.com a compilé les solutions de déplacements alternatives pour éviter les fortes affluences des transports en commun.
Les Jeux du vélo
C'est une volonté claire et affichée des organisateurs et de la ville de Paris: faire de ces Jeux ceux des vélos. En première ligne, il y aura les Vélib'. Pour les JO, dix stations éphémères ont été créées aux abords des sites d'épreuves. Ce qui porte le nombre de places supplémentaires à 3.600 sur la période olympique.
En plus de ces nouvelles stations, une centaine d'autres (non éphémères) sont agrandies dans tous les arrondissements de la capitale. Les quinze à proximité des sites et équipements olympiques sont prioritaires. Qui plus est, le syndicat Autolib’ Velib’ Métropole (SAVM) a annoncé le déploiement de 3.000 vélos supplémentaires.
Pour celles et ceux qui disposent d'un vélo personnel, de nombreuses places de stationnement en plus ont été créées récemment. En juin dernier, Île-de-France Mobilités a inauguré 3.000 nouvelles places aux abords de six gares. Austerlitz, Montparnasse, gare de l'Est, gare du Nord, Saint-Lazare et Bercy.
Si certains n'ont ni vélo personnel, ni abonnement Vélib', il reste évidemment la possibilité d'utiliser tous les autres en libre-service. À Paris, ils sont deux opérateurs à mettre à disposition leurs véhicules: Lime, Dott/Tier. D'ailleurs, le premier a annoncé en mars dernier le déploiement de 5.000 vélos supplémentaires, passant d'une flotte de 10 à 15.000 deux roues.
Dott, après négociations avec la mairie de Paris, a lui aussi obtenu le précieux sésame "de déployer aussi 5.000 vélos", portant aussi leur flotte à "15.000 véhicules", se félicite l'opérateur auprès de BFM Paris Ile-de-France.
Pour le premier, une tarification spéciale JO va être mise en place. Le tarif à la minute "actuellement fixé à 0,28 €/min, passera à 4 centimes supplémentaires (0,32€/min)" précisait l'entreprise en mars dernier. Elle prévoit aussi de proposer un forfait exclusivement pour les Jeux olympiques: 180 minutes réparties sur 3 jours pour 30,75 euros.
Pour le second, Dott, il indique "conserver ses forfaits existants pour ne pas pénaliser les utilisateurs Franciliens réguliers". Mais il propose également plusieurs possibilités: un pass deux trajets de 30 minutes pour 3,99 euros, le pass Flex à 4,99 euros qui permet de réaliser un nombre illimité de trajets à 1,75 euro chacun (soit 30 min) pendant 1 mois et le Pro à 9,99 euros pour un nombre illimité de trajets à 1,25 euro chacun (soit 30 minutes) pendant 1 mois. Enfin, un tarif Champion permettra de faire 10 trajets de 30 minutes chacun pour seulement 29,99 euros.
Enfin, à l'occasion des Jeux, l'opérateur a obtenu l'autorisation d'étendre son périmètre d'action. Déjà déployés à Paris et Aubervilliers, les vélos le seront à Saint-Denis (Stade de France), Nanterre (Arena), et Saint-Quentin-en-Yvelines (vélodrome).
Des scooters en libre-service
Autre possibilité de se déplacer dans la capitale sans utiliser les transports en commun: les scooters. Pour ceux qui n'en auraient pas un personnel, les deux roues sont aussi disponibles en libre-service dans les rues de la capitale.
Deux opérateurs se partagent désormais le marché depuis le rachat du leader et précurseur Cityscoot: Cooltra et Yego. Accessibles grâce à une application, les scooters électriques sont disponibles dans les rues de la capitale.
Pour Yego, l'entreprise a communiqué sur les réseaux sociaux, en affichant un objectif clair pour les JO 2024: " rendre les déplacements de chacun encore plus agréables et mémorables". C'est pourquoi elle indique avoir déployé 1.000 deux roues supplémentaires pour cet été. Ce qui porte la flotte à 1.300 véhicules dans les rues à en croire l'application mobile.
En revanche, aucune communication de la part de Cooltra n'a été effectuée pour les JO et l'opérateur revendique sur son site une flotte de 1.500 scooters électriques.
Du côté tarifaire, Yego propose des trajets à 0,39 centime la minute et plusieurs packs, non dédiés directement au JO. Le pack Seed à 10 euros dont 1,5 euro offert, le Bonzaï à 30 euros avec 7,60 euros. Enfin, le pack Palm Tree à 50 euros avec 15 euros offerts et le Baobab, à 100 euros avec une offre à -50%.
Chez Cooltra, le prix de location à la minute est de 0,32 centime. L'opérateur propose également des packs pour réaliser des économies. Le Changer à 15 euros permet d'obtenir 3 euros gratuitement de plus. Le Eco à 30 euros offre aux utilisateurs 8 euros et le Sustainable à 60 euros offre 25 euros gratuits. Enfin, le Earth Lover à 120 euros permet aux utilisateurs d'obtenir 55 euros gratuitement.
Néanmoins, pour les Jeux olympiques attention aux restrictions de circulation en vigueur dans la capitale.
La marche à pied
Quid d'un autre moyen de transport, moins onéreux, voire pas du tout: la marche. Pour la compétition, cela reste le moyen de locomotion le plus fiable et facile. C'est aussi un moyen de voguer dans les rues de la capitale pour en découvrir tout le patrimoine et les joyaux.
En mars dernier, lors de la présentation du plan de transport en commun, Valérie Pécresse, la présidente la région Île-de-France, avait tenu à prévenir.
"Il ne faut pas avoir peur de faire un peu de marche, c'est bon pour la santé. On est au mois d'août", avait-elle lancé, évoquent "l'intélligence collective" de chacun pour favoriser les itinéraires bis.
Valérie Pécresse rappelait même qu'un tiers des visiteurs des Jeux auront entre 25 et 35 ans. "On espère qu'entre 25 et 35 ans, on peut de temps en temps prolonger le trajet à pied", insistait-elle.
Selon la présidente de région, l'endroit "où on aura le plus à marcher si on ne prend pas de navette" sera à l'Ouest parisien. Si des navettes gratuites ont été mises en place pour cette raison précise, Valérie Pécresse espère que beaucoup de voyageurs adopteront la marche. L'occasion, selon elle, de "profiter du bois de Boulogne et des berges de la Seine", en plein été.