Argentine: suspension levée pour les trois joueurs aux tweets racistes

La suspension pour d'anciens tweets racistes de trois joueurs argentins de rugby, dont le capitaine des Pumas Pablo Matera, a été levée, a annoncé jeudi leur fédération, qui avait pourtant jugé mardi "inacceptable" qu'ils portent le maillot argentin. "Maintenir ces mesures prises à titre conservatoire n'est pas nécessaire, et il a été décidé de lever la suspension des trois joueurs et de rendre le brassard de capitaine à Pablo Matera", a annoncé dans un communiqué l'Union argentine de rugby (UAR).
Ils pourront jouer contre l'Australie
Cette décision, qui intervient deux jours après l'annonce de la suspension des trois joueurs, leur permettra de participer à une rencontre contre l'Australie prévue samedi en clôture du Tournoi des Trois Nations. Pablo Matera, Guido Petti Pagadizabal et Santiago Socino avaient été punis après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une série de tweets xénophobes et discriminatoires écrits il y a plusieurs années. La polémique a éclaté alors que l'équipe argentine s'est retrouvée au coeur d'une autre controverse après son hommage jugé réduit en l'honneur de la légende du football argentin Diego Maradona lors de la rencontre face à la Nouvelle Zélande.
"La commission de discipline de l'UAR a cité a comparaître les joueurs concernés. La fédération rejette ce type de comportement mais estime également que les accusations diffamatoires qui en ont découlé touchent l'ensemble du rugby argentin et ne représentent pas ce qu'est notre sport", a déclaré la fédéraiton dans un communiqué.
Lors de leur comparution, "les trois joueurs ont manifesté un profond repentir et ont réitéré les excuses qu'ils ont déjà prononcé, assurant que ces tweets ne reflétaient pas leur pensée et qu'ils avaient fait preuve d'immaturité. Ils assument cependant pleinement leurs actes et et se tiennent à la disposition d'éventuelles enquêtes sur les circonstances", a ajouté l'UAR.
Pour la commission de discipline, l'attitude des trois joueurs durant l'audition rend inutile le fait de maintenir ces suspensions à titre conservatoire. Lors de l'annonce de la suspension, la fédération l'avait justifiée par le fait que, "si les messages remontent à 2011 et 2013, la UAR condamne toute expression de haine et considère que ceux qui les expriment ne peuvent représenter notre pays". Les sanctions avaient cependant provoqué des tensions entre les joueurs de la sélection d'une part, et d'anciens joueurs ainsi que plusieurs clubs qui soutenaient la décision.