Le kickboxeur et combattant de MMA, Freddy Kemayo, condamné à 11 ans de prison pour viols et violences conjugales

Freddy KEMAYO en 2015 - Nolwenn Le Gouic / Icon Sport
Le verdict est tombé mercredi 26 février. Jugé devant la cour criminelle de Bobigny (Seine-Saint-Denis), l’ancien triple champion du monde de kickboxing, Freddy Kemayo, a été condamné à 11 ans de réclusion pour des faits de viols et multiples violences sur son ancienne compagne.
Le tribunal l’a aussi condamné à 4 ans de suivi sociojudiciaire et lui a interdit, sur cette même période, toute tentative de contact avec la victime. Une obligation de soins a été prononcée et son nom a été inscrit au fichier des auteurs d’agressions sexuelles.
Violences physiques, psychologiques et sexuelles
Forgé au Faucon Gym Boxing à Villepinte (Seine-Saint-Denis), devenu une référence en boxe pieds-poings avant de passer au MMA, pour deux combats à Ares FC (une victoire face à Xavier Lessou en 2022, une défaite contre Mickaël Groguhe en 2023), Freddy Kemayo (42 ans) avait déjà été condamné en 2024 par le tribunal de Versailles à 18 mois de prison dont 10 ferme pour des violences physiques en pleine rue sur une ex-compagne.
Cette fois, il a été reconnu coupable de violences physiques, psychologiques et sexuelles pendant près de six ans, entre 2012 et 2018. A la barre, son ancienne conjointe a déroulé un récit glaçant, entre harcèlement moral, insultes, menaces de diffusion d’images portant atteinte à l’intimité, viols et coups de poing répétés.
"Il m’a dirigé vers un bois qui se situe près de la mairie de Villepinte. Il me disait que je le prenais pour un con. Il m’a fait une balayette. Et là, il a sorti une arme et il m’a mis le canon dans la bouche", a-t-elle notamment raconté, dans des propos rapportés par le journal Le Parisien, en référence à une scène qui se serait déroulée en 2014.
"J'étais emprisonnée dans un système de culpabilité, il me donnait l'impression que c'était toujours de ma faute", a-t-elle aussi expliqué, comme le rapporte L’Équipe. Lui a assuré avoir des "regrets" et évoqué des "erreurs". Son avocat a précisé au Parisien qu’il pourrait faire appel.