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Hexagone MMA: Paul Dena, adversaire d'Allan Landouzy et star des réseaux sociaux et du MMA amateur français

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Vedette des réseaux sociaux, Paul Dena se frotte à Allan Landouzy pour un choc des amateurs à l'Hexagone MMA 23, vendredi 10 janvier au Zénith de Paris (à suivre sur RMC Sport).

La relève ne fréquente pas encore les mêmes cages et les mêmes organisations, mais elle prend déjà la lumière. Derrière les vedettes à l'UFC et au PFL, Paul Dena se fraie un chemin. Le jeune homme de 22 ans est devenu, en quelques mois, la figure du MMA amateur français, non seulement pour son titre de champion de France des -66kg en 2023, mais aussi parce qu'il est un créateur de contenus aux chiffres remarquables sur les réseaux sociaux. Ce qui donne une autre dimension au défi qui l'attend face à Allan Landouzy, autre grand espoir français, vendredi 10 janvier au Zénith de Paris pour la soirée Hexagone MMA 23 (en direct sur RMC Sport).

Paul Dena - en réalité Paul Denis Navero - compte 313.000 abonnés sur Instagram, 217.000 sur Youtube, 170.000 sur Tiktok. Sa propulsion numérique coïncide avec ses performances au Your Fight Club (YFC), l'organisation de combats montée par le youtubeur IbraTV (4,9 millions d'abonnés), visage avant l'heure du MMA en France.

"Les réseaux sociaux, c'est ce qui me fait vivre aujourd'hui"

Ces plateformes lui servent entre autres de "journal de bord" vers les sommets de la discipline. "Je vous raconte semaines après semaines mon évolution. Je vous partage les hauts et les bas ainsi que mes doutes et mes réflexions pour toujours m’auto-analyser afin d’atteindre mes objectifs", promet-il sur sa chaîne Youtube, où trois de ses vidéos dépassent le demi-million de vues.

Son contenu mélange vlogs, témoignages, coulisses et trash-talking. Tout ce qui fait le sel des réseaux sociaux et du MMA, comme le montrent déjà Cédric Doumbè, Benoît Saint Denis ou encore Baïssangour "Baki" Chamsoudinov. "On veut raconter une histoire, transmettre de l'émotion, montrer que c'est un sport difficile. J'essaie de m'exprimer correctement, de développer d'autres compétences que le combat", explique-t-il au micro du podcast RMC Fighter Club.

Épisode 306 : Dena-Landouzy, le face-à-face avant le choc des amateurs à Hexagone
Épisode 306 : Dena-Landouzy, le face-à-face avant le choc des amateurs à Hexagone
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Même s'il est d'abord un athlète qui s'est mis au judo dès l'âge de 4 ans et qui a ensuite été inspiré par Conor McGregor, Paul Dena considère qu'il se doit aussi d'être un vidéaste. "Les réseaux sociaux, c'est ce qui me fait vivre aujourd'hui", admet-il comme un rappel de la réalité financière du sport amateur. "Cela prend du temps effectivement. Je sépare bien les deux (ses entraînements et la création de contenu, ndlr), mais il y a des phases où je travaille ou réfléchis à des stratégies au lieu de me reposer. Je suis aidé, mais il faut trouver des idées de vidéos, gérer les tournages, trouver les personnes avec qui on veut tourner", explique le Rennais, néanmoins convaincu qu'il n'y perd rien du point de vue de sa progression sportive.

"On essaie d'approfondir le sujet, d'apporter un engouement sur les combats, de faire monter une rivalité. C'est ça que les gens veulent voir. Pourquoi les téléréalités marchent beaucoup? Ce sont des rivalités. Les gens aiment les dramas. C'est comme ça qu'on fait monter un combat. C'est une stratégie à mettre en place pour essayer de rentrer dans la lumière et d'intéresser les gens à ce qu'on fait. Il y a toujours mieux que nous dans le sport, mais faire vendre ce n'est pas simple".

KO en cinq secondes

Face à Allan Landouzy, Paul Dena va peut-être tomber sur plus fort que lui. Son compatirote affiche des stats de rouleau-compresseur en 19-2, alors que la sienne est en 12-5. Mais avec son style imprévisible, Paul Dena a récemment su s'adjuger la médaille de bronze aux championnats d'Europe de MMA. Mais il a surtout fait sensation en septembre dernier avec un KO éclair en seulement cinq secondes, à Colmar contre le Britannique Alex Andrews. Le genre de coup d'éclats qui forge une réputation.

Les défaites en amateur ne sont pas rédhibitoires pour la suite, mais une victoire au Zénith ouvrira sans aucun doute le champ des possibles pour Paul Dena qui vit déjà "comme un pro" avec ses deux entraînements par jour à l'US Metro. L'appel aux organisations pro a déjà été lancé: "Au bout d'un moment, il faut passer à autre chose. J'ai fait les combats qu'il fallait, j'ai pris mon expérience, maintenant j'ai envie de passer à l'étape suivante".

https://twitter.com/julien_absalon Julien Absalon Journaliste RMC Sport