UFC: Zhang Mingyang, le “Mountain Tiger” qui rêve de rugir à Shanghai

Ce samedi, à l’UFC Shanghai, Zhang Mingyang disputera le plus grand combat de sa carrière. À 27 ans, le Chinois, originaire de Fuyang et surnommé le "Mountain Tiger", il affronte Johnny Walker, en direct sur la chaine Twitch de RMC Sport. Arrivé à l’UFC en débt d'année 2024, il reste sur trois victoires au premier round. En dix-neuf succès professionnels, il n’a jamais connu la cloche du deuxième round.

Dix-neuf victoires. Dix-neuf finitions. Toutes dans le premier round. La statistique colle aux pas de Zhang Mingyang comme une étiquette impossible à décoller. Depuis son entrée à l’UFC, en février 2024, rien n’a changé. Trois combats, trois succès à la première reprise. De quoi susciter la curiosité des observateurs et se faire un nom dans une catégorie mi-lourd en quête de nouveaux visages.

Le fauve de Fuyang

Originaire de Fuyang, dans l’est de la Chine, Zhang Mingyang s’est forgé dans un environnement où les arts martiaux traditionnels sont profondément ancrés. Mais c’est dans le MMA moderne qu’il a trouvé sa voie. Sa trajectoire fut d’abord celle d’un combattant de circuits locaux, multipliant les victoires dans un relatif anonymat, avant d’attirer l’attention par son efficacité brutale. Surnommé le “Mountain Tiger”, le Chinois de 27 ans a façonné son style à l’image du félin : explosif et imprévisible.

En février 2024, sa signature à l’UFC a marqué le début d’une nouvelle ère pour lui. Et son arrivée fut tout sauf discrète : trois combats, trois premiers rounds, trois finitions dès le premier round. Les fans chinois ont rapidement trouvé leur nouveau porte-étendard masculin, dans le sillage de la pionnière Zhang Weili, championne de la catégorie poids paille de l'UFC.

Un style à haut risque, mais au rendement maximal

Zhang ne connaît pas le temps long dans la cage. Pas de rounds d’observation, pas de calculs. Dès le gong, il avance, mord et cherche le finish. Poings, genoux, coudes, parfois une soumission éclair – son arsenal est varié, mais toujours orienté vers un objectif : terminer son adversaire le plus rapidement possible.

Ce style radical fait de lui une attraction, mais pose aussi une question centrale : que se passera-t-il le jour où le combat s’éternisera ? Pour l’instant, personne n’a eu la réponse. Et c’est bien là l’énigme du “Mountain Tiger”. Un combattant terrifiant tant qu’il impose son tempo, mais encore invérifié sur la durée.

Johnny Walker, l’examen décisif

Ce samedi après-midi, Zhang Mingyang affrontera un nom familier des fans de l’UFC, le Brésilien de 33 ans Johnny Walker. Vétéran fantasque et imprévisible, il a construit sa carrière sur ses KO spectaculaires et son exubérance lors des combats. C’est le type d’adversaire qui ne pardonne aucune erreur, mais qui peut aussi se désunir si la tempête s’abat sur lui trop vite.

Pour "Mountain Tiger", c’est le test parfait. Battre le Brésilien avec la manière, c’est entrer dans le cercle des grands noms des lourds-légers. C’est prouver que ses victoires ne relèvent pas seulement d’un phénomène local ou d’un alignement favorable, mais qu’il est prêt à chasser dans la cage des prédateurs de l’élite et pourquoi pas faire son entrée dans le top 10 de la catégorie mi-lourds.

>> Suivez le combat en direct à partir de 12h sur la chaine Twitch de RMC Sport

Shanghai comme arène avec son peuple derrière lui

Le cadre ajoute à la dramaturgie. Combattre à Shanghai, devant son public, c’est bien plus qu’un simple combat pour Zhang Mingyang. C’est un retour aux sources, une opportunité de faire vibrer une salle acquise à sa cause. Dans un pays où l’UFC cherche à s’implanter durablement, la présence d’une star masculine locale, capable de livrer des KO spectaculaires, représente une manne inestimable.

À 27 ans, Zhang Mingyang se tient au croisement de sa carrière. Encore prospect, déjà phénomène, il peut basculer demain après-midi dans une autre dimension. S’il signe un quatrième finish consécutif à l’UFC, face à un adversaire du calibre de Johnny Walker, son surnom de “Mountain Tiger” prendra une résonance internationale.

Maxence Mullié