Athlétisme: des tests de dépistage du sexe féminin rendus obligatoires par World Athletics

Deux ans après avoir pris la décision d'exclure les femmes transgenres des épreuves féminines et un mois après les déclarations de Trump d'interdire les sports féminins aux athlètes transgenres, World Athletics renforce encore son protocole sur les questions de genre.
Lors d'une conférence de presse tenue ce mardi, la fédération internationale d'athlétisme songe à mettre en place des "tests non invasifs par écouvillonnage de la joue ou des tests de sang sec", rapporte Sky News.
Ces tests visent à établir si une athlète tend à bénéficier d'avantages via une sécrétion d'hormones au-dessus de la moyenne ou s'il y a eu un passage par la puberté masculine avant une transition vers le genre féminin. Et si l'un des deux cas est avéré, l'athlète en question sera exclue des compétitions féminines.
"Les tests de pré-autorisation permettront aux athlètes de pouvoir concourir dans la catégorie féminine. Aucune de ces interventions n'est invasive. Elles sont nécessaires et seront réalisées selon les normes médicales les plus strictes. C’est un moyen vraiment important de renforcer la confiance et de maintenir cette concentration absolue sur l’intégrité de la compétition", a clarifié Sebastian Coe, président de World Athletics.
Le CIO n'exclut pas cette démarche
Fraîchement élue à la tête du Comité Internation Olympique, à la suite de Thomas Bach, Kirsty Coventry, première femme à la tête du CIO, ne s'est pas montrée fermée à cette idée.
Mais la Zimbabwéenne reste dans la continuité de la politique de son prédecesseur et propose de réunir toutes les fédérations internationales afin d'en discuter et d'en tirer des solutions.
"Ce que je proposais, c'était de réunir un groupe avec les fédérations internationales et de vraiment comprendre que chaque sport est légèrement différent. Nous savons que dans l’équitation, le sexe n’est pas vraiment un problème, mais dans d’autres sports, c’est le cas. Ce que j'aimerais donc faire à nouveau, c'est réunir les fédérations internationales et s'asseoir pour essayer de trouver une voie collective à suivre pour que nous puissions tous avancer", a t-elle développé auprès de Sky News.
Selon The Guardian, la nouvelle présidente du CIO a remis sur la table le sujet des deux boxeuses championnes olympiques à Paris cet été, Imane Khelif et Lin Yu-Ting, accusées d'être des femmes transgenres, arguant une recherche de solution rapide pour éviter de nouvelles controverses.