Basket: Le Mans créé un énorme exploit contre Monaco et remporte la Leaders Cup

Le Mans a réalisé un exploit en remportant la Leaders Cup face à l'AS Monaco Basket, battu 104-96 dimanche en finale à Caen. Arrivés en début de compétition avec une équipe amoindrie, le MSB a dominé la Roca Team et son effectif rodé à l'Euroligue, pourtant grande favorite à la victoire finale. Il s'agit de son quatrième titre dans l'épreuve.

Tombeur de l'ogre monégasque dimanche à Caen, Le Mans a déjoué tous les pronostics pour aller décrocher la Leaders Cup, la quatrième de son histoire. "Dimanche, c'est peut-être le trou de la serrure qu'il faut viser comme opportunité", avait imagé la veille l'entraîneur Guillaume Vizade. Force est de constater que les Manceaux ont trouvé la clé, après notamment une énorme première période, les menant vers leur quatrième titre dans la compétition. Un record et une première pour le MSB depuis 2014.

Les deux autres, en 2006 et 2009, avaient été décrochés quand l'épreuve qui réunit les huit meilleures équipes de la phase aller du championnat de France s'appelait "Semaine des as". Pourtant, rien ne présageait un tel scénario, même si le MSB avait déjà épaté son monde en dominant Cholet, le coleader d'Elite, en quarts de finale, avant de renverser dans les ultimes secondes Saint-Quentin dans une folle demie.

Car le club au cinq titres de champion de France, s'il n'a rien d'un novice en Leaders Cup (huit finales), était arrivé à Caen avec un effectif profondément amoindri, privé du dernier MVP du Young Star Game, Noah Penda, malade, et de son deuxième meilleur marqueur en championnat, TaSwhan Thomas, devenu papa. En face ? La Roca Team, ses deux titres consécutifs de champion de France (2023, 2024), son effectif rodé aux joutes européennes et les ambitions de son nouveau coach Vassilis Spanoulis, arrivé en novembre pour remporter des titres.

Monaco n'est jamais revenu

Alors que les deux autres représentants français en Euroligue, Paris et l'Asvel - éliminé par Monaco en demi-finale - étaient tombés plus tôt, l'entraîneur grec et les siens ont manqué l'occasion de frapper un premier grand coup cette saison en s'adjugeant un titre qui leur échappe désormais depuis 2018, année où ils l'avaient emporté justement face au Mans. L'exploit de la formation sarthoise s'est dessiné dès la première période, dominée par les joueurs de Guillaume Vizade devant une brouillonne équipe monégasque.

Emmenés par un Léopold Delaunay survolté (17 points au total), les Manceaux menaient de 18 points à l'issue du premier quart-temps. En face, pas grand chose ne semblait réussir aux hommes de la principauté, réduits à un pauvre 3/12 à trois points - un domaine où les Manceaux se sont souvent régalés en première période (9/14 à 64%), grâce notamment à Williams Narace et Trevor Hudgins, qui termine meilleur marqueur de son équipe à 25 points (5/8 à trois points).

Menés 55-39 à l'entame du troisième quart-temps, les partenaires d'Elie Okobo ne lâchaient pas et refaisaient peu à peu leur retard, laissant le soin à l'international français de les ramener à six points à trois minutes de la fin du troisième quart-temps (68-62). Mais les Monégasques, malgré les 29 points de Mike James, n'ont pas trouvé le chemin pour revenir à hauteur. Leur adversaire du soir a brillamment tenu le choc, allant même jusqu'à atteindre, des mains de son meneur Hudgins, les 100 points à 1 minute 15 de la fin. Avant de filer vers un succès mérité.

AFP