Le show reprend ses droits

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Place au jeu. Enfin ! Après six mois d'incertitudes et de palabres entre joueurs et patrons de franchises, le ballon va enfin tourner rond sur les parquets US. Il tournera vite, aussi, avec une saison régulière amputée de 16 matches et de deux gros mois qui promet des cadences infernales et palpitantes. Un contexte que les vétérans comme Tim Duncan ont déjà connu en 1999, lors du premier conflit de ce genre. « C’était très difficile mais j’étais beaucoup plus jeune. Soixante-six matches en quatre mois, ça va être rude », analyse le coéquipier de Tony Parker à San Antonio.
Mais que le coup est passé près. Le spectre de la saison blanche a plané tout l'automne, renforcé à chacune des réunions entre les deux parties. Une affaire de très gros sous, de plafonnement de la masse salariale, de déficits abyssaux. Il a fallu de longues discussions et quelques sacrifices pour parvenir à cet accord miracle le 8 décembre.
Un joli cadeau sous le sapin des fans
Après ces longs mois de frustration, la NBA a posé un joli cadeau sous le sapin des fans. Programmée le soir de Noël, c'est en trombe que redémarre la saison écourtée avec notamment le remake de la dernière finale remportée par Dallas face à Miami. En cette première soirée de gala, on croisera d'autres favoris comme les Lakers de Kobe Bryant, opposés aux Chicago Bulls de Joakim Noah et Derrick Rose, élu MVP la saison dernière. On verra aussi de prometteurs outsiders, les Knicks de New-York ou les Clippers de Los Angeles où Chris Paul est attendu comme le messie. Paul sera épaulé par deux autres arrivants, Billups (New York) et Butler, qui a quitté Dallas. Le champion en titre a, lui, attiré deux trentenaires, Lamar Odom et Vince Carter.
Mais avec cette saison en mode express, où les équipes enchaîneront parfois trois matches en trois jours, pas sûr que l'expérience soit un meilleur atout que la fraîcheur et la jeunesse. Les Boston Celtics ou les Spurs de San Antonio peuvent ainsi craindre le rythme effréné promis aux joueurs ces quatre prochains mois, même si Tony Parker veut croire le contraire. « On a une équipe de vétérans mais c'est la même que l'année dernière et c'est un avantage », prévient-il. Lui débute sa saison US lundi, face à Memphis.
D'autres Frenchies l'auront précédé la veille sur les parquets, Rodrigue Beaubois et Ian Mahinmi (Dallas) et Joakim Noah avec Chicago. Le pivot des Bulls pourrait même prétendre à une place au All-Star Game du 26 février s'il poursuit sur sa lancée de la saison dernière et de l'Euro. En revanche, on attend aussi beaucoup de Nicolas Batum avec Portland, lui aussi pour confirmer son inexorable montée en puissance. Il sera l'une des très nombreuses attractions de cette saison, déjà entrée dans l'histoire.