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Guimard : « Froome avait des fourmis dans les jambes »

Cyrille Guimard

Cyrille Guimard - -

Alors que Jan Bakelants a remporté la 2e étape du Tour de France, entre Bastia et Ajaccio (154km), Christopher Froome s’est distingué en sortant du peloton à 10 km de l’arrivée. Pour notre consultant cyclisme Cyrille Guimard, le leader de la Sky et grand favori de la Grande Boucle a ainsi jaugé ses adversaires, mais s’est surtout protégé d’une éventuelle chute.

Christopher Froome a déjà attaqué. Dès la deuxième étape de ce 100e Tour de France, dimanche entre Bastia et Ajaccio, le leader de l’équipe Sky a lancé les hostilités dans la côte de Salario. Une attaque rapide mais tranchante. Le deuxième de la dernière Grande Boucle a d’ores et déjà montré qu’il était en forme. Cyrille Guimard, membre de la Dream Team RMC Sport, estime que le Britannique s’est surtout testé dans cette montée longue d’un kilomètre. « J’ai envie de dire que Christopher Froome a planté une petite banderille plutôt qu’une véritable attaque. A 10 km de l’arrivée, dans la dernière difficulté qui était la côte de Salario, avec un pourcentage à plus de 12% parfois, Froome a eu certainement des fourmis dans les jambes. Il a accéléré.

Après je ne sais pas si c’est de l’intox ou bien si c’est stratégique afin de faire la descente en tête. Celle-ci était très technique et rapide. Il avait certainement une petite appréhension. Derrière la tête, il s’est peut-être dit qu’une cassure allait se produire ou une chute. En bas de la descente, il ne restait que 10 kilomètres. C’était possible d’éliminer quelques adversaires.

« Une péripétie de course »

La Sky est forte, ne vous inquiétez pas. Pour le moment, nous sommes encore dans le Tour de Corse et non dans le Tour de France. Tous les équipiers n’arrivent pas nécessairement à 100% le premier jour. Le leader, Christopher Froome, doit être suffisamment fort pour ne pas se faire piéger lors des premières étapes. Les équipiers seront au rendez-vous dès mardi sur le contre-la-montre par équipes de 25 km autour de Nice. C’est un rendez-vous important. Tous ses équipiers seront bien rodés. Ne nous affolons pas sur cette péripétie de course. Cette montée ne dépassait pas un kilomètre de distance. »

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