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Guimard : « Rien ne va plus, refaites vos jeux ! »

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Avec un Jean-Christophe Péraud de plus en plus proche du podium et des jeunes Français qui s’accrochent, Cyrille Guimard a hâte de vivre la troisième et dernière étape pyrénéenne, jeudi. Une journée qui pourrait encore rebattre les cartes.

Il avait été le seul, dans le top 10, à suivre Vincenzo Nibali dans la montée vers Risoul. Il a récidivé dans celle menant au Pla d’Adet ce mercredi. Plus les jours passent, plus l’évidence s’impose : Jean-Christophe Péraud, actuel quatrième au général, est bien le Français le mieux placé pour monter sur le podium à Paris. Qualités de rouleur obligent. « Il n’y a plus photo. Le principal adversaire d’Alejandro Valverde pour la deuxième place, ce n’est pas Thibaut Pinot ou Romain Bardet mais bien Jean-Christophe Péraud, juge Cyrille Guimard.

Mais attention. Regardez ce qu’il s’est passé pendant les deux premières étapes des Pyrénées. Mardi, Romain Bardet était en souffrance, en difficulté. Aujourd’hui (mercredi, ndlr), il était plein de fougue, de fraîcheur, il a joué un rôle primordial dans le final de cette étape. Et c’est Pinot, en grande forme la veille, qui était trop court et obligé de laisser partir. Sur ces deux jours, Péraud a montré un niveau linéaire. Mais il ne faut pas oublier qu’il avait explosé dans la montée de Chamrousse. Une fois qu’on a dit tout ça, on peut se poser LA question : cette troisième étape pyrénéenne, c’est le tour de qui ? Et si c’était le tour de Péraud de passer à la trappe ? Rien n’est fini. Il reste encore le Tourmalet et Hautacam demain (jeudi, ndlr) et on ne sait pas à qui ça va faire mal. J’ai envie de dire : rien ne va plus, refaites vos jeux ! »

« Le Tour de la rupture »

Heureux de ce suspense, le membre de la Dream Team RMC Sport l’est tout autant de voir les couleurs tricolores briller sur les routes de la Grande Boucle. « C’est le Tour de la rupture, confirme Guimard. Il marque l’arrivée des Français dans le concert international des grands Tours et ça nous fait très plaisir. C’est le résultat d’un travail bien fait au sein des équipes françaises. On a longtemps été critiqués, on a longtemps été vus comme des « has-been » à une certaine époque. Il est vrai que nous n’avions pas les médecins de certaines équipes étrangères… Désormais, on a des structures qui peuvent jouer à tous les niveaux, y compris sur le Tour. » Le trio Pinot-Péraud-Bardet en apporte une preuve éclatante.

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Cyrille Guimard