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Tour de France : les Vosges peuvent tout changer

Vincenzo Nibali

Vincenzo Nibali - -

A partir de ce samedi et pour trois jours, le peloton du Tour de France va emprunter les routes des Vosges. Un massif montagneux moins réputé que les Alpes et les Pyrénées mais qui pourrait déclencher la grande bagarre entre les leaders.

La verdure du Yorkshire déjà oubliée, la Manche franchie (en avion) et les pavés du Nord avalés, le peloton du Tour de France va entamer les choses vraiment sérieuses. Déjà dans les Alpes, Vincenzo Nibali et ses collègues ? Non, non, dans les Vosges. Cette année, l’organisation du Tour de France a décidé d’amorcer la descente vers le massif alpin par… la montée des cols vosgiens. Une difficulté supplémentaire pour les coureurs, mais des étapes animées en plus pour les téléspectateurs.

« Il y a une vraie nécessité pour le Tour de France de trouver, hors Alpes et Pyrénées qui sont incontournables, des pentes, des cols, des ascensions pour varier les parcours », explique Christian Prudhomme, le directeur de la Grande Boucle. Au programme de cette édition 2014, trois jours dans les Vosges, avec douze cols à franchir, dont cinq de première catégorie. Et en point d’orgue, ce lundi, l’arrivée à la Planche des Belles Filles, où Christopher Froome s’était imposé en 2012, emmenant dans sa roue un Bradley Wiggins qui enfilait le maillot jaune et n’allait plus le lâcher jusqu’à l’arrivée à Paris.

Prudhomme : « Il y a tout pour une vraie bagarre »

Mais que valent vraiment ces étapes des Vosges ? Pour Thierry Gouvenou, le directeur de course, elles n’ont rien à envier à celles des deux autres grands massifs, même si les différences sont notables : « Les Vosges sont complétement différentes parce qu’elles culminent beaucoup moins haut, aux alentours de 1 000-1 200 mètres, mais par contre on a quand même réussi à trouver des routes avec des pourcentages assez élevés qui sont comparables aux Pyrénées, avec des routes assez rugueuses et ça va accentuer la difficulté. Sur l’ensemble de l’étape de Mulhouse à la Planche des Belles Filles, sur le dénivelé total, on est sur des chiffres qui sont importants, autour de 3 800 mètres, comparables à de belles étapes de montagne dans les Alpes et les Pyrénées. »

Si les cols vosgiens seront un terrain parfait pour les baroudeurs et lanceront la vraie bataille pour le maillot à pois, les cadors pourraient être tentés de garder des forces à deux semaines de l’arrivée sur les Champs-Elysées. « L’étape de lundi est une vraie étape de montagne, lance Prudhomme. Ça promet vraiment. Il y a tout pour une vraie bagarre. » Si Vincenzo Nibali, le maillot jaune, sait qu’il devra faire face à quelques attaques, Luc Leblanc pense qu’il faudra être patient avant de voir la bataille pour le général se déclencher. « S’il se passe quelque chose, ce sera certainement lundi à la Planche des Belles filles, estime le membre de la Dream Team RMC Sport. Samedi et dimanche, c’est une mise en jambes. » En la matière, on a connu plus simple.

AA avec GQ