Tour de l'Avenir - "J'ai été vite dans le rouge" : Seixas déçu de sa performance

Deuxième de l'étape reine du Tour de l'Avenir ce jeudi, et battu par son grand rival belge Jarno Widar à Tignes 2100, Paul Seixas ne cachait pas sa frustration. Mais il peut encore viser la victoire finale demain après-midi, après une dernière journée marquée par une double étape. Le jeune Lyonnais s'est rapproché à la deuxième place au classement général, derrière l'autre Français en vue Maxime Decomble toujours maillot jaune. 

Paul, il y a beaucoup de frustration après cette arrivée…

Il y avait l’espoir que les sensations seraient meilleures qu’à l’entraînement il y a une ou deux semaines, malheureusement ce n’était pas super. J’ai pas réussi à gérer la montée finale, j’ai été assez vite dans le rouge dans le lactique, mon cœur ne montait pas, c’était pas une bonne journée mais je ne m’en sors pas trop mal, je n’ai pas trop perdu de temps mais c’est dommage, c’est une étape que j’avais cochée… Après ça arrive à tout le monde d’avoir des hauts et des bas, demain faudra se relever et repartir à l’attaque.

Comment vous avez géré ce final, avec l’attaque de Jarno Widar où vous n’avez pas pu contrer?

J’étais un peu bridé sur les efforts punchy. Je savais qu’il était plus fort sur ce type d’effort, donc à la fin c’était tactique et je n’ai pas pu durcir la course comme je le voulais. C’est resté trop posé et donc sur le punch Jarno m’a eu et c’était bien joué de sa part. J’aurai espéré faire la différence avant.

Vous avez dû changer de vélo après une crevaison. A quel point les ennuis mécaniques dans la journée t’ont embêté?

Au pied (de la montée de Tignes) j’ai fait un effort mais rien de fou. Après je n’avais pas mon capteur de puissance donc pour gérer les efforts c’était plus compliqué mais ce n’est pas une excuse, cela s’est joué à la pédale et il a été plus fort. Moi je peux faire la différence sur les efforts linéaires, aujourd’hui c’était un peu trop de montée – replat – montée… Demain si j’ai de meilleures jambes, il faudra que je place mes accélérations et que je gère mieux la montée au lieu de partir fort et de m’écraser.  Il y a encore de la progression pour les plus gros objectifs de la saison parce que là, ça ne suffira pas.

Pour l’équipe de France, cela reste une journée positive, vous vous replacez à la deuxième place au classement général, 51 secondes derrière votre compatriote Maxime Decomble qui garde le maillot jaune?

Collectivement, au classement général, on ne perd quasi rien. C’est quand même une bonne journée là-dessus, on est très bien placés, c’est plus moi qui suis déçu de ma performance qu’autre chose.

A quoi vous attendez-vous pour la journée de demain, très particulière avec ces deux courtes étapes, celle en ligne qui part à 8 heures du matin, et le contre-la-montre dans l’après-midi?

C’est sûr, c’est bien différent. Je serai peut-être plus avantagé sur le chrono, on verra. Après ça va être une étape très courte, très tôt. Faudra bien récupérer et passer à autre chose. On a 35 bornes de fictif donc il y aura le temps de s’échauffer, mais peu importe l’heure on sera prêt. Tout peut basculer, on verra bien comment ça se passe.

Kevin Morand (à Tignes)