Coupe du monde 2026: la Fifa met la pression aux villes-hôtes après les propos de Trump

Après que Donald Trump a évoqué la possibilité de délocaliser certains matches du Mondial 2026 pour des raisons de sécurité, la Fifa a réagi en affirmant "espérer que chacune des 16 villes hôtes sera prête" à accueillir la compétition, tout en rappelant que la sécurité relève des gouvernements.

"Nous espérons que chacune de nos 16 villes hôtes sera prête à accueillir avec succès les événements et à remplir toutes les conditions requises", a déclaré un porte-parole de la Fifa dans un communiqué transmis à l’AFP.

L’instance précise que cette déclaration concerne également les deux autres pays organisateurs du tournoi, le Canada et le Mexique. "La sécurité et la sûreté sont la priorité pour tout évènement organisé par la Fifa à travers le monde", ajoute l’organisation, tout en soulignant que "la sécurité et la sûreté relèvent évidemment de la responsabilité des gouvernements, qui décident de ce qui est dans l'intérêt de la sécurité publique".

Trump évoque des délocalisations possibles pour raisons de sécurité

Ces précisions interviennent au lendemain des propos de Donald Trump. Le président américain a assuré que le président de la Fifa, Gianni Infantino, ne s’opposerait pas à la délocalisation de certains matches du Coupe du Monde 2026, si nécessaire.

"Si quelqu'un fait du mauvais travail et que je pense qu'il y a un problème de sécurité, j'appellerai Gianni, qui est formidable, et je dirai : déplaçons-le (match, ndlr) vers un autre endroit. Et il le fera très facilement", a déclaré Donald Trump mardi à Washington, lors d’une rencontre avec le président argentin Javier Milei. Le chef d’État visait notamment des municipalités dirigées par des maires démocrates, en les menaçant de les priver d’événements sportifs.

Un climat politique tendu à moins d’un an du Mondial

L’administration Trump a récemment déployé la Garde nationale dans plusieurs villes gouvernées par des élus démocrates, invoquant la lutte contre la criminalité et l’activisme de gauche. Aucune des villes concernées, comme Chicago, ne connaît toutefois de situation d’émeutes ou de violence généralisée.

Onze villes américaines accueilleront des matches de la Coupe du monde 2026 (du 11 juin au 19 juillet). Boston doit en organiser sept, San Francisco et Seattle six chacune, tandis que Los Angeles en accueillera

Maxence Mullié avec AFP