
Coupe du monde: le plan anti-Neymar de la Suisse a très bien marché

Neymar serré de près contre la Suisse - @AFP
Tite avait tout bon sur un point, au moins. Neymar n’était pas à 100% hier soir contre la Suisse à Volgograd, et cela s’est vu. La star brésilienne du Paris Saint-Germain a disputé un match dans son intégralité pour la première fois depuis près de quatre mois et son opération du cinquième métatarsien. Il n’est pas parvenu à peser de tout son poids sur le rendement de son équipe, obligée de partager les points (1-1) avec la Nati, pour son entrée en lice dans la Coupe du monde 2018 en Russie.
"Il n'y a pas eu de faute grave"
Loin de son meilleur niveau, Neymar a pourtant essayé en provoquant ses adversaires balle au pied. Mais à force de vouloir faire sauter le verrou adverse à la seule force de ses dribbles, il s'est enfermé. Il a tout de même subi dix fautes et provoqué trois cartons jaunes. Un record sur cette Coupe du monde. Serré de près, on l’a vu s’agacer du traitement de faveur qui lui était réservé sur la pelouse.
"L’idée était de faire sortir Neymar du match", a reconnu Vladimir Petkovic à la fin du match. Le sélectionneur suisse s’est toutefois défendu de vouloir faire mal à Neymar. "Il n’y a pas eu de faute grave et je pense que l’équipe a défendu proprement. La plupart des duels ont été corrects. Il y avait un homme sur Neymar et c’était l’une des clés pour le neutraliser." Une tâche dont s'est acquitté avec brio (et vice) Valon Behrami, souvent préposé au marquage. A la fin du match, l'intéressé l'a joué modeste: "La Suisse a su défendre en équipe sur lui. Je le surveillais et j’étais prêt à couper sur lui quand il décidait de repiquer vers le centre." Et il ne s'est pas démonté face aux plaintes de l'attaquant brésilien: "Parfois, à le voir tomber, on pouvait croire que je lui avais fait très mal en lui fonçant dessus. Ce n’était pas le cas. On sait comment il fait en tombant. Il laisse cette impression d’avoir beaucoup souffert…"
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