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15kg pris en une journée: comment Alex Pereira et les combattants de MMA arrivent à faire d'incroyables rebonds de poids

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C'est, de tous les sports de combat, celui où les catégories de poids sont les moins "respectées". En MMA, il est fréquent qu'un combattant entre dans la cage avec dix ou quinze kilos de plus que la veille, lors de la pesée officielle. Comment? Grâce au cutting, une perte de poids express due à la déshydratation du corps, puis au rebond, une reprise de masse encore plus considérable... qui débute dès la descente de la balance.

L’heure de la revanche a sonné. Sept mois après sa défaite à la décision contre Magomed Ankalaev et la perte de sa ceinture des mi-lourds, la superstar brésilienne de l’UFC Alex Pereira va tenter de reconquérir son trône ce week-end (dans la nuit de samedi à dimanche sur RMC Sport 1), dans le combat le plus attendu de la fin d’année chez les -93kg. Enfin quand on dit -93kg, c’est pour la théorie…

En effet ce vendredi, quand il montera sur la balance pour la pesée officielle, le combattant de 38 ans devra bien veiller à ne pas dépasser cette mesure sous peine de voir le duel tomber à l’eau. Mais 36 heures plus tard, quand il entrera dans l’octogone de la T-Mobile Arena à Las Vegas, "Poatan" sera en réalité plus proche… des 110kg. Plus de 15kg de différence en une journée et demie, oui. Une prise de poids qui peut paraître irréelle. Mais une routine, ou presque, dans le MMA professionnel.

"Quand je combattais en -70kg, j’étais en fait à 81kg ou 82kg le jour du combat", témoigne ainsi Mickael Lebout, ancien combattant passé par de nombreuses organisations internationales comme l’UFC, le M-1 ou le KSW. "Je dirais que j’étais un gros 70kg, et en même temps un petit 77kg, parce que quand je combattais en -77kg, j’étais à 82kg ou 83kg aussi, mais face à des mecs de 6kg ou 7kg de plus… C’est pareil pour tout le monde. Mais le rebond, soyons clairs, c’est une manière de contourner la règle."

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"Ça a un vrai impact sur la physionomie du combat"

Le rebond? C’est le nom que l’on donne à cette prise de poids express et insensée. Ou plutôt à cette reprise de poids, car le rebond n’est que la dernière étape d’un processus. Prenons l’exemple d’un athlète qui doit combattre chez les -70kg. Une semaine avant le combat, celui-ci – il aura déjà suivi un régime assez strict pendant sa préparation – pèsera probablement entre 75kg et 80kg.

Plus les jours avanceront, plus il s’infligera des restrictions alimentaires pour continuer à perdre des kilos, avant d’entrer la veille de la pesée (qui a lieu elle-même la veille du combat, vous suivez?) dans une phase de déshydratation: le fameux cutting. La pesée réussie, l’objectif est alors de retrouver le poids de départ, et même de le dépasser, en se réhydratant et se réalimentant.

Pour quoi s’infliger un tel yoyo? Pour des raisons de performance, évidemment… "On n'est jamais à un niveau technique égal dans la cage, mais on va dire qu'il y a des similitudes", développe Mickael Lebout. "Mais le problème quand tu as un gros déficit de puissance, c’est que le mec en face, même s'il est légèrement moins bon que toi techniquement, ça fait la diff' parce que tu te fatigues plus vite, tu as des phases de combat dans lesquelles forcément sa puissance va parler. Donc, ça a un vrai impact sur la physionomie du combat, que ce soit sur le déroulé ou la stratégie à adopter."

Et Mickael Lebout d’évoquer un souvenir marquant: "Quand j’étais encore en début de carrière, j'ai rencontré un mec qui s'appelait Nicholas Musoke en -77kg (au Vision FC en 2012, NDLR). Je l’avais déjà vu en vidéo, je me suis dit que ça allait le faire. Mais le jour du combat je l'ai trouvé tellement énorme… Énorme! Il devait être au moins à 89kg… Tu le vois direct dans la cage, tu te dis ‘ah ouais, ce n’est plus le même qu’à la pesée le mec’. (…) Et sur un combat comme ça, la puissance était vraiment un indicateur clé. C'est à partir de là que j'ai su que j'allais devoir changer de catégorie pour être performant." Et jouer le plus possible, lui aussi, avec les variations de poids.

Axel Sola, un poids léger de bientôt 84kg?

Dans ce domaine, un homme a montré une certaine expertise ces dernières semaines. Préparateur physique, ou plutôt "magicien de la performance" comme il se présente en ligne, et lui-même bodybuilder, Vincent Dutilly accompagne depuis plusieurs mois un certain nombre d’athlètes français avant leurs combats. Début septembre, c’est lui qui a ainsi supervisé la diète, le cutting et donc le rebond d’Axel Sola et Nassourdine Imavov avant leurs victoires éclatantes à l’UFC Paris contre Caio Borralho et Rhys McKee.

"Nassour, avant d’entrer dans la cage, était à 89,8kg (pour un combat en -84kg, NDLR)", décrit-il en se replongeant dans ses notes. "Ce n’est pas énorme, mais c’est déjà son record. Le plus haut avant ça pour lui, c’était 87,5kg. Et il faut savoir que Nassour a encore de la marge au niveau de la masse musculaire. En plus c’est quelqu’un qui mange vraiment très peu dans la vie de tous les jours." Quant à Axel Sola, qui combattait en -77kg, la balance affichait pour lui 86,5kg avant son entrée dans l’arène, soit 9kg de repris par rapport à la pesée de la veille. Un rebond encourageant, mais pas exceptionnel, juge Vincent Dutilly.

"Quand j’avais travaillé pour la première fois avec Axel avant un combat à l’ARES, il était déjà passé de 70kg à 81,5kg. Là, maintenant que je le connais mieux, que je le suis sur le long terme, je suis sûr que pour son prochain combat en -70kg, on pourra dépasser les 14kg de rebond, ce qui sera assez gigantesque."

Et ce qui fera du Niçois un lightweight… de 84kg ou 85kg. Le poids théorique d’un middleweight, deux catégories au-dessus.

Axel Sola lors de sa pesée avant son combat à l'UFC Paris, le 5 septembre 2025
Axel Sola lors de sa pesée avant son combat à l'UFC Paris, le 5 septembre 2025 © Alexis Goudeau/Icon Sport

Mickael Lebout et Vincent Dutilly s’accordent toutefois sur un point: la "course au rebond" en tant que telle, sans objectif, sans cadre, n’a aucun sens. "Ça ne doit pas devenir le concours de qui reprendra la plus, c’est aussi une question de feeling", poursuit le préparateur physique. "Quand j’ai commencé à travailler avec Nassour, je lui ai dit: 'À quel poids tu trouves que tu es le meilleur? Pas le plus fort, pas le plus rapide, mais le poids où tu seras le plus performant dans l’ensemble? Il a déjà fait 92kg je crois en dehors, mais il m'a dit ‘moi c'est vers 90kg ou 90,5kg’. Alors c’est vers ce poids qu’on doit se diriger. (…) Il y a un poids où tu te sens bien, et ce n'est pas à moi de le dire, je ne suis pas Jésus, c'est beaucoup de questionnements avec l'athlète. Axel lui m’a dit qu’au début il se sentait vraiment bien à 82kg. Je pense que maintenant on peut viser plus haut parce qu'il travaille aussi beaucoup sur son physique, il est plus musclé qu’il y a quelques mois encore". Voilà pour les objectifs. Reste à les atteindre.

"Dans la demi-heure, il va avoir la diarrhée"

Pour comprendre d’où vient le poids que l’on peut reprendre aussi vite, il faut déjà saisir d'où vient celui que l'on perd. Les jours avant la pesée (voir encadré en fin d’article), le corps a été soumis à une décharge de glucides, mais aussi de fibres, avant une brutale déshydratation lors du redoutable cutting. Une fois ce corps séché, essoré, et la pesée validée, reste donc une journée et demie pour refaire le plein. En suivant de préférence un protocole bien précis, qui ne consiste pas à se jeter sur le premier burger venu.

"Quand tu es déshydraté, le corps veut revenir à un état d'hydratation qui est optimal, un état d'équilibre, on appelle ça l'homéostasie", décrit le préparateur physique. "Donc dans un premier temps, il faut hydrater le corps. Parce que ton système digestif, pour digérer les aliments, il lui faut de l'eau. Imaginons que le mec avale un donut tout de suite: je peux te garantir que dans la demi-heure, il va avoir la diarrhée. Ça peut même être dangereux. Il y a beaucoup de gens qui après un cutting vont commencer à manger des snickers par exemple, et ce n’est pas pour rien que certains finissent aussi dans un sale état. Non seulement tu vas avoir des problèmes gastriques, mais ça va en plus perturber la réhydratation. Et monter dans la cage en étant déshydraté, c’est risque de mort en fait: non seulement les performances sont impactées, mais d’un point de vue commotions cérébrales, le danger est plus élevé."

" Il faut absolument temporiser", abonde Mickael Lebout. "Moi j’ai appris à me professionnaliser au fil des combats, je n’ai jamais eu de problème de diarrhée et tout. Mais je pense qu’un combattant qui veut trop manger trop vite, il ne fait qu’une fois cette erreur…"

La clé, c’est donc la patience. Écouter son staff plutôt que son estomac. "Quand on finit la pesée pour Axel, pour donner un exemple précis, je lui ai déjà préparé une bouteille. C’est une boisson qui est isotonique, voire hypotonique. Isotonique, c’est la même concentration de sel que dans ton sang. Hypotonique, c’est encore moins concentré, donc encore plus rapide pour hydrater le corps. Mais attention aussi à ne pas boire trop d’eau d’un coup avec un taux de sel trop bas, sinon tu peux tomber dans ce qu’on appelle l’hyponatrémie, qui peut être très dangereuse elle aussi. Il faut boire doucement et régulièrement, moi je conseille environ 600ml dans les quinze premières minutes."

Une quantité infime pour des combattants fatigués, et assoiffés comme des chameaux. "C’est dur, très dur", convient Vincent Dutilly. "Quand je dis à Axel de s’arrêter de boire alors qu’il vient de faire un cutting de 6kg, c’est compliqué (rires). C’est là où il faut trouver un juste milieu entre la théorie et la pratique. Donc dans la pratique on va être sur un litre en one shot ou presque, parce que psychologiquement ça fait du bien aux athlètes."

Sept à neuf litres d'eau à boire dans la journée, un autre défi

Dans ces boissons, il y a déjà des calories, des glucides, mais sous forme liquide. Ce qui évite encore au système digestif d’être sollicité trop rapidement. "Après le premier quart d’heure, il peut reboire un litre, mais sur 40 ou 50 minutes. Et l’objectif principal, au fil des heures, est ensuite de reprendre toute la quantité d’eau perdue la nuit précédente pendant le cutting. Je dirais même qu’il faut boire 125% à 150% de la quantité d’eau perdue. Donc s’il a perdu six litres dans la nuit, mon but c’est de le faire boire entre sept et neuf litres d’eau dans la journée pour réhydrater les cellules le plus rapidement possible, et combattre en forme le lendemain", enchaîne Vincent Dutilly. Ce qui peut poser, dans un second temps, un problème inverse…

"Généralement les premières heures, les mecs sont inarrêtables, ils peuvent boire vraiment beaucoup, beaucoup. Après ça revient à la normale et ils n’ont plus la sensation de soif, donc ça peut être compliqué. Nassourdine, je le forçais un peu, je lui ai fait boire des cocktails d’ananas pour que ça passe mieux. Ça dépend de chacun."

À partir du moment où le système digestif commence à bien être hydraté, au bout d’une heure et demie ou deux heures, peuvent enfin commencer les repas. Ou plutôt les encas… "Le premier repas que je donne, ça va être soit des céréales, soit de la crème de riz que je prépare moi-même. Ce sont des choses qu’il n’y a pas besoin de mâcher, donc c’est plus facilement digérable, et il n’y a pas de fibres, pas de gras, et peu de protéines. Il y a du sel aussi dans les céréales, c’est important parce qu’à l’inverse du cutting on veut désormais absorber un maximum d’eau. Pas de fibre, pas de fruits, rien d’autre. Juste de la crème de riz ou une belle portion de céréales avec du miel, et une panoplie de compléments alimentaires qui vont venir notamment soulager les reins et leur permettre d’uriner le plus rapidement possible."

Les heures passant, les repas plus solides font leur retour. "Quand on a atteint un bon niveau d’hydratation, on peut manger des pâtes, du riz, avec un peu de protéines mais surtout beaucoup de glucides pour ne pas être en déficit calorique. On ajoute aussi des fruits secs comme les raisins, les dattes, les abricots", décrit encore Vincent Dutilly. "Et après plus on avance dans la journée, plus on peut se permettre de manger 'n’importe quoi'. Le vendredi soir, tu peux voir Axel manger deux McFlurry avec un pad thaï, ou Nassourdine au restaurant devant des brochettes de poulet avec du riz et un dessert derrière."

Des corps traumatisés, et des règlements permissifs

Si tout s’est bien passé, chaque heure ou presque s’accompagne au début d’un kilo gagné. Le lendemain matin, vingt-quatre heures après la pesée, le corps est donc prêt pour la bataille. Rechargé, regonflé, et normalement plus lourd encore qu’en début de semaine. Mais de l’avis de Mickael Lebout, il est aussi… traumatisé. "Les professionnels qui encadrent les combattants sont bons pour que tu arrives à la meilleure version de toi-même le jour du combat, je n'ai aucun doute sur le fait que les mecs gèrent bien les processus", lance-t-il. "Par contre, ce dont je suis sûr aussi, c'est que personne n'est en mesure de dire quels dommages ça laisse sur le long terme. Tout ça est tellement éprouvant pour un combattant… Ça laisse forcément des séquelles aux reins ou ailleurs."

D'où l'épineux débat sur la régulation. Faut-il instaurer des mesures pour limiter le rebond de poids – et par extension la perte de poids préalable – afin de garantir plus d’équité dans la cage et surtout préserver la santé des athlètes?

En boxe professionnelle, des clauses dites de "réhydratation" sont régulièrement insérées dans les contrats pour canaliser les rebonds. Dans le monde du judo, où la pesée (au niveau national et international) a également lieu la veille du tournoi, quatre compétiteurs sont tirés au sort le matin même de leur entrée en lice pour passer de nouveau sur la balance, avec une tolérance de dépassement de poids de 5%. Ce qui incite forcément les judokas à concourir dans des catégories plus proches de leur poids de forme habituel.

Mais dans le milieu du MMA, comme souvent, c’est un peu le far west. La commission athlétique de Californie, qui communique publiquement le poids des athlètes le soir de leur combat, avait instauré en 2019 une limite de 15% du poids contractuel à ne pas dépasser, sous peine d’annulation de l’évènement. En janvier 2025, quand Islam Makhachev et Renato Moicano se sont affrontés à Los Angeles pour la ceinture des poids légers de l’UFC (-70kg, soit 155 livres), le Daghestanais accusait 178 livres dans la cage, et le Brésilien 181,8 livres. Soit +14,84% pour l’un par rapport au poids contractuel, et +17,29% pour l’autre. Le combat a eu lieu.

"Quand tu comprends comment déshydrater et comment réhydrater, tu peux tricher"

"Il y a des organisations qui te pèsent en début de fight week, mais c’est juste pour être en alerte sur un éventuel combattant qui pourrait ne pas faire le poids et faire annuler un combat. C’est juste pour des questions d’organisation, pas du tout de santé", glisse Mickael Lebout.

Pour lui, la clé pourrait éventuellement venir d’une pesée quotidienne à partir de J-4 ou J-5 du combat. Mais il a conscience que la mise en place d’une telle mesure est dans les faits impossible. "Pour l’UFC pas de problème: tu peux peser le mec le mardi, le mercredi, le jeudi, le vendredi, et t’assurer que la perte de poids max a été de 5kg au long de la semaine. Mais il faut aussi penser aux petites organisations… Une petite orga, au mieux elle peut peser le combattant la veille et le matin du combat, impossible de le suivre sur une semaine puisqu’il n’est pas sur place. La seule règle viable, en fait, ça serait de faire la pesée avec un test de déshydratation derrière. Mais c’est pareil: il y aura toujours des choses faites pour contourner ça."

Un autre point sur lequel Vincent Dutilly le rejoint: "J'ai déjà réfléchi plusieurs fois à comment mettre un système moins dangereux en place. Au ONE Championship (une organisation majeure en Asie, NDLR), ils regardent le rebond que tu fais et font des tests urinaires pour voir si tu es déshydraté. Mais quand tu maîtrises la physiologie, que tu comprends comment déshydrater et comment réhydrater, tu peux tricher. Ils le font au ONE avec certains athlètes, et moi, je sais aussi le faire si je veux. Si j’ai un athlète au ONE, je peux contourner leurs tests sans aucun souci."

Quant à la pesée le matin du combat, lui s’y oppose. "Ça amènera encore plus de dangerosité, parce que les mecs sont tellement prêts à tout pour gagner qu’ils feraient des cuttings encore plus longs. Et on se retrouverait avec des athlètes complètement déshydratés dans la cage", craint le préparateur. "La seule solution en vérité, c’est qu’il y ait de plus en plus de gens qui connaissent leur boulot, et ne fassent pas faire n’importe quoi aux athlètes. C'est un milieu très professionnel, avec beaucoup d'argent et en même temps très amateur. Donc il faudrait un moyen d'éducation, une formation, un truc complet avec un vrai examen. Il faut que les gens s’éduquent, tout simplement."

LA PERTE DE POIDS EN FIGHT WEEK, MODE D’EMPLOI

"Il y a plusieurs stratégies avant même le cutting. Premièrement, il y a la décharge glucidique: on enlève tous les glucides, ou du moins tout le glycogène dans le corps, dans le foie et dans les muscles", dissèque Vincent Dutilly. "Pour stocker un gramme de glycogène, tu as besoin de quasiment quatre grammes d’eau. Par rapport à ta masse musculaire, on parle de 1kg jusqu'à 2,5kg au total selon les gabarits."

Ensuite, vient la "stratégie des résidus". "En gros, on va enlever toutes les fibres du corps", enchaîne le bodybuilder. "Parce que les fibres que tu manges, dans les fruits, dans les légumes, dans les céréales, se déposent dans le système digestif, dans les intestins. Ce qu’on fait, c’est qu’on ne va quasiment plus manger de fibres pendant deux, trois ou quatre jours. Vu qu'il n'y a plus rien, à force, ton corps évacue aux toilettes. Grâce à ça, en ne mangeant plus aucune fibre, on va encore gagner 1kg, voire 1,5kg."

Troisième étape: la perte de sel, de sodium. "Forcément, le sel retient de l'eau. Donc quand on va l'enlever, le plus tard possible pour ne pas stresser le corps, celui-ci – vu qu’il y a moins de sel – va excréter plus d'eau. Tu peux donc déjà avoir perdu entre 2kg et 4kg si tu fais tout ça."

Et enfin vient le cutting, une épreuve – souvent nocturne – exécrée par à peu près tous les combattants. "Là, tu perds du poids dû à la déshydratation, avec le sauna ou le bain", conclut Vincent Dutilly.

https://twitter.com/clementchaillou Clément Chaillou Journaliste RMC Sport