Le gardien-joker ou la géniale invention des Pays-Bas !

Pays-Bas-Costa Rica : La joie de Robben et Krul - -
On pensait avoir tout vu. Erreur. Louis van Gaal, qui aime décidément casser les codes, a sorti de son chapeau un nouveau tour dont il peut être fier. A l’approche du terme du quart de finale entre les Pays-Bas et le Costa Rica à Salvador, le sélectionneur batave a procédé à un ultime changement. A la 119e de la prolongation (0-0), Jasper Cillessen, le gardien batave, a laissé sa place à Tim Krul. Un spécialiste des tirs au but ? Pas sûr, puisqu’à Newcastle, il n’a repoussé que deux tentatives sur 20 ces cinq dernières saisons. Mais il est en tout cas passé du statut de relatif anonyme à celui de plus grosse curiosité de cette Coupe du monde.
Car une dizaine de minutes plus tard, Krul, au style franchement pas académique et même carrément bavard face à certains tireurs, avait repoussé deux tirs des Ticos (ceux de Ruiz et Umana) et envoyé son pays en demi-finales de la Coupe du monde. C’est donc bien grâce à lui si les Néerlandais viseront contre l’Argentine mercredi à Sao Paulo, une deuxième finale de Coupe du monde consécutive. « Personnellement, je n’ai jamais vu ça », reconnaît Grégory Coupet. L’ancien portier des Bleus ne se trompe pas. Un gardien qui entre spécialement pour une séance de tirs au but, il s’agit effectivement d’une première en Coupe du monde. On s’en souviendra !
Robben meilleur joueur du Mondial ?
Avant cette sentence terrible pour le Costa Rica, c’est peu dire qu’on s’est ennuyé à Salvador. A l’image de tous ces quarts de finale, excepté Brésil-Colombie, le jeu est resté fermé et les prises de risques ont été rares. Très ennuyeux d’autant que les Ticos, parfaitement regroupés derrière leur gardien Keylor Navas, sont restés inoffensifs (4 tirs seulement dont un cadré en fin de prolongation). Du côté des Néerlandais, seul Arjen Robben, énorme depuis le début de la Coupe du monde, a réussi à mettre le feu dès qu’il a touché le ballon. Mais le joueur du Bayern Munich est resté trop seul. « Ils ont été en galère le tour d'avant aussi (2-1 contre le Mexique, ndlr), mais tu sens que c'est inéluctable, analyse Eric Di Meco. A la fin, les Pays-Bas c'est un rouleau compresseur. Si Robben continue comme ça, ce sera l'homme de la Coupe du monde. » Mais il devra encore le prouver face à l’Argentine de Messi.