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Mondial 2018. Espagne: les coulisses de l'éviction de Lopetegui

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C'est un énorme coup de théâtre. A deux jours de l'entrée en lice de l'Espagne à la Coupe du monde face au Portugal, le sélectionneur Julen Lopetegui a été limogé, au lendemain de sa nomination au poste d'entraîneur du Real Madrid. Fernando Hierro va prendre sa relève. Mais officieusement, Sergio Ramos sera le vrai patron.

L’annonce a eu l’effet d’un coup de tonnerre. Alors que la Roja débute sa Coupe du monde vendredi avec un choc face au Portugal, la Fédération espagnole (RFEF) a annoncé ce mercredi l’éviction de son sélectionneur Julen Lopetegui, au lendemain de la nomination de ce dernier au poste d’entraîneur du Real Madrid. Au moment de justifier ce choix, Luis Rubiales, le patron de la RFEF, n’a pas caché son agacement envers le club merengue et Lopetegui. "La RFEF ne peut pas rester en marge d'une négociation avec un de ses employés", a-t-il lancé en conférence de presse.

Ce n’est que mardi, cinq minutes avant la publication du communiqué officiel du Real annonçant l’arrivée de Lopetegui à l’issue du Mondial, que Rubiales a été tenu au courant de cette signature, ce qu’il n’a pas franchement apprécié. Poussé par son orgueil et son ego, il a donc réagi en renvoyant Lopetegui, un sélectionneur qui avait ses joueurs à fond derrière lui et qui n’a pas connu la défaite à une seule reprise en 20 rencontres dirigées à la tête de la Roja. Pour le remplacer, Rubiales a opté pour Fernando Hierro, jusqu’alors directeur sportif de la sélection espagnole.

Ramos sera le vrai patron

Retraité des terrains depuis 2005, l’ancien joueur du Real a occupé la fonction de manager de Malaga (2011-2012) puis d’adjoint de Carlo Ancelotti au Real (2014-2015). Sur la saison 2016-2017, il était l'entraîneur principal d'Oviedo, qui a terminé huitième de la deuxième division espagnole, avant de quitter son poste à l’issue de la saison. Officiellement, il est donc maintenant le nouveau patron de la Roja. Mais officieusement, ce rôle va être endossé par Sergio Ramos. Capitaine, le défenseur du Real va maintenant quasiment devenir entraîneur-joueur. Ce sera bien lui le taulier de la sélection, qui va se gérer presque toute seule.

Pour comprendre le départ de Lopetegui, il faut aussi s'intéresser à ses relations avec Rubiales, qui a été élu par l'assemblée générale de la RFEF dès le premier tour le 17 mai dernier. Lopetegui n'avait pas voté pour lui. Et ce mercredi matin lors de leur réunion, Rubiales n'a pas manqué de lui rappeler en lui expliquant qu'il savait pertinemment qu'il n'avait pas pu compter sur son vote. Lopetegui, lui, n'a été contacté par le Real que vendredi dernier, après les échecs des pistes menant à Mauricio Pochettino ou encore Massimiliano Allegri. Et il n'a donc prévenu son patron, Rubiales, que mardi.

la rédaction avec Fred Hermel