"Il ne dit pas non à Spalletti mais à l'Italie": Buffon sort la sulfateuse pour tacler le déserteur Acerbi

Un choix qui ne passe pas. Après l'annonce par l'international italien Francesco Acerbi de son refus de rejoindre la Squadra Azzurra pour ses deux matchs de qualifications pour la prochaine Coupe du monde contre la Norvège et la Moldavie, une voix respectée s'est élevée pour critiquer vertement ce choix: celle de l'ancien capitaine de la Nazionale Gianluigi Buffon.
Interrogé par nos confrères de RaiSport, celui qui occupe désormais le poste de chef de délégation de l'équipe italienne n'y a pas été de main morte pour fustiger la décision d'Acerbi. Pour l'ancienne légende de la Juve, c'est à l'Italie toute entière et non à son sélectionneur que le défenseur de l'Inter a manqué de respect.
"Un footballeur ne dit pas non à Spalletti, il dit non à quelque chose de plus grand: l'Italie", a jugé l'ancien gardien du PSG.
"Au final, des personnages comme moi, Spalletti ou les entraîneurs et les managers qui étaient là avant, nous sommes là mais nous sommes éphémères. Pendant une certaine période de notre vie, nous avons l’honneur de pouvoir représenter l’Italie. Tout ce qui compte, c'est le maillot bleu et la capacité de représenter notre nation", a conclu Ginaluigi Buffon.
"J'exige le respect"
Dans un post Instagram explosif, Acerbi a ainsi jugé que le sélectionneur Luciano Spalletti lui "manquait de respect" et qu'il "préférait se retirer". La raison évoquée par le joueur est simple: "J'exige le respect (...) J’ai toujours tout donné, mais je ne resterai pas là où je ne suis plus vraiment désiré et il est clair que je ne fais pas partie du projet du sélectionneur".
Le contre-coup de l'humiliation subie à Munich contre le PSG en finale de Ligue des champions? Pas du tout si l'on en croit le joueur. "C’est ma décision, et comme je l’ai dit au sélectionneur ce matin, elle n’est ni définitive ni dictée par la colère, ni encore moins par la 'dépression' d’une finale de Ligue des champions perdue, mais seulement par un besoin de recul", a-t-il précisé.
Refuser une convocation en équipe nationale est théoriquement interdit pour un joueur en activité, qui s'expose à une suspension avec son club. Cette polémique arrive au plus mauvais moment pour une équipe d'Italie qui n'aura pas le droit à l'erreur face à la Norvège, autrice d'un départ canon dans ces éliminatoires (6 points pris sur 6 possibles). Si le reste des adversaires qui lui seront proposés (Estonie, Israël, Moldavie) semblent abordables, il n'en reste pas moins que c'est une équipe d'Italie traumatisée qui débute ces qualifications, elle qui n'a plus participé à une Coupe du monde depuis 2014. De quoi vouloir s'épargner des guerres intestines.