Une impressionnante « ola » médiatique

L'équipe nationale mexicaine - -
Le Mexique a inventé la « ola ». Le football y est un culte. A l'heure des matchs de la Tri, l'équipe nationale, la vie s'y arrête. Durant le mois de la Coupe du monde, la fièvre médiatique qui s'empare de ce pays de près de 120 millions d'habitants n'a d'égale que celle du Brésil. Le navire amiral de l'armada de médias qui suivent pas à pas la formation mexicaine se nomme Televisa. Ce géant constitue tout simplement le groupe de médias le plus puissant du monde hispanique, devant tous ses homologues argentins ou espagnols. Et de loin. Televisa possède plusieurs réseaux de télévision, de téléphonie, monopolise le web hispanique et contrôle même aujourd'hui plusieurs maisons d'édition, une compagnie aérienne, le mythique stade Aztèque de Mexico et trois clubs de football professionnels mexicains !
Dans le centre des médias de Johannesburg, Televisa est une ruche de 210 personnes produisant six programmes télévisés totalement dédiés à la Coupe du Monde pour différents pays d'Amérique latine. Pour les matchs de la Tri, les dirigeants du groupe mexicain annoncent des audiences de 80 millions de téléspectateurs, dont 10 à l'étranger. Peut-être exagéré, mais révélateur. La radio de Televisa diffuse pour sa part douze heures de programmes par jour entièrement consacrés au Mondial et regroupe six millions d'auditeurs à chaque match de la sélection…
Dans la foulée du géant Televisa, son concurrent TV Azteca déploie également de gros moyens pour tenter de rivaliser. Au total, onze chaines de télévision mexicaines, autant de journaux et cinq radios nationales se bousculent aux points-presse de Waterstone, le camp de base de la Tri au sud de Johannesbourg. Une fièvre qui en dit long sur l'attente d'une nation qui n'a jamais dépassé les quarts de finale de la Coupe du Monde.