Valbuena a rendu fou ses parents

Carlos et Brigitte Valbuena, deux des plus fervents supporteurs du joueur de l'équipe de France. - -
Et soudain un hurlement de joie a retenti dans une maison de Blanquefort en Gironde. Rentré quelques minutes plus tôt à la place de Sidney Govou (65e), Mathieu Valbuena vient de donner la victoire à l’équipe de France d’une frappe sèche du droit, face au Costa Rica (2-1), à l’occasion de sa première sélection. Vissés leur télé, Carlos et Brigitte, ses parents, se sautent dans les bras, terrassés par l’émotion. « On n’en croyait pas nos yeux », souffle le papa, ancien footballeur et formateur aux Girondins de Bordeaux.
Le match se termine dans l’extase. Pour fêter ce moment de fête, le couple, comme à son habitude, se sert une petite anisette. « C’est notre rituel pour célébrer un heureux événement », glisse Brigitte. « C’est espagnol », précise Carlos qui ne peut pas renier ses origines. Les émotions se bousculent. « On n’y croit pas ! lance-t-elle. On était fou avec mon mari. J’ai même versé une petite larme. Il revient de si loin. Mais il a son étoile au dessus de lui et j’espère qu’il l’aura jusqu’au bout. »
Ils ont fêté ça à l’anisette
Carlos et Brigitte ne peuvent s’empêcher de se retourner sur le chemin parcouru. Les moments de doute, les critiques, les blessures… « Je lui tire mon chapeau, souligne Brigitte. Il est très fort dans sa tête. Etre à la Coupe du monde, c’était un rêve inaccessible. Il l’a réalisé. On est très fier de lui. C’est lui qui a gagné la bataille grâce à sa force de caractère, à son mental. Il a fait taire tous les gens qui ne croyaient pas en lui. Aujourd’hui, on peut parler de revanche. »
Après le match, le téléphone a sonné. Comme d’habitude. Au bout du fil, le petit laisse parler son cœur. « Je ne sais même pas s’il réalise l’importance de ce qu’il a fait », s’interroge sa maman. Elle le trouve resplendissant, bien intégré. « J’appréhendais un peu, mais je le vois à l’aise dans ce groupe de grands joueurs. Il est bien. Il ne calcule pas. » « Ce n’est pas le genre de gars à gamberger, admet Carlos. Quant à moi, le voir avec le maillot de l’équipe de France sur les épaules, je ne réalise toujours pas… »