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Equateur: trois joueurs tués par balle en moins d'un mois

Un membre des forces armées équatoriennes, le 10 février 2025.

Un membre des forces armées équatoriennes, le 10 février 2025. - Marvin RECINOS / AFP

En Equateur, le joueur de football professionnel Jonathan Gonzalez a été tué par balle ce vendredi. C'est le troisième joueur assassiné en moins d'un mois dans ce pays, point de passage de l'exportation de cocaine, en proie à une énorme crise sécuritaire.

Un footballeur professionnel équatorien a été tué vendredi lors d'une attaque armée, portant à trois le nombre de footballeurs assassinés dans le pays depuis le début du mois de septembre, a indiqué la police.

Evoluant pour l'équipe 22 de Julio (2e division), Jonathan González (31 ans), ancien de l'Olimpia au Paraguay et Leon au Mexique, présentait "des blessures provoquées par une arme à feu", a précisé la police à la découverte de son corps ce vendredi.

L'attaque s'est produite dans une maison de la province côtière d'Esmeraldas, à la frontière avec la Colombie, en proie à des affrontements entre plusieurs gangs de trafiquants de drogue.

Deux autres joueurs de 2e division assassinés il y a dix jours

Le 10 septembre, Maicol Valencia (21 ans) et Leandro Yépez (33 ans), deux joueurs de l'équipe Exapromo Costa (2e division), ont été tués lors d'une attaque armée dans la ville côtière de Manta, dans l'ouest du pays. Selon le club, les deux hommes n'étaient pas la cible de l'attaque mais des victimes collatérales.

En Equateur, les homicides ont augmentés de 800% entre 2018 et 2023, juste avant l'éclatement de la crise sécuritaire dans ce pays de 18 millions d'habitants. Autrefois considéré comme un havre de paix entre la Colombie et le Pérou, les plus grands producteurs mondiaux de cocaïne, l'Equateur connaît désormais une violence extrême : une personne y est tuée chaque heure.

Une vague de violences liée à la montée en puissance des gangs qui se disputent les routes du trafic et le pouvoir dans les prisons du pays (plus de 460 détenus y ont été tués depuis 2021). Depuis 2023, la guerre entre cartels a même entraîné l'assassinat d'un candidat à la présidence, la prise de contrôle de prisons par des groupes criminels et une attaque armée contre une chaîne de télévision devenu virale début 2024.

S.I.E.M avec AFP