France-Allemagne : Valbuena résiste à tout

Après son but en Italie en novembre (2-1), Mathieu Valbuena a récidivé ce mercredi lors de la défaite contre l’Allemagne (1-2). Une nouvelle fois convaincant, le Marseillais est devenu incontournable en Bleu. Malgré les critiques.

Ses supporters sont aussi nombreux que ses détracteurs, mais tout le monde s’accorde sur un point : Mathieu Valbuena est un joueur à part. Souvent raillé pour sa petite taille ou sa propension à exagérer sur chaque contact rugueux, le Marseillais est également loué pour sa qualité de dribble et son efficacité. Dimanche encore, il a été la cible de toutes les moqueries suite à sa sortie du stade Vélodrome, sac à dos d’écolier et chaussettes remontées au-dessus des chevilles, après la défaite de l’OM contre Nancy (0-1). Meurtri, vexé, le joueur de 28 ans aurait pu vouloir trop en faire ce mercredi soir face à l’Allemagne (1-2).

Il s’est contenté d’être parfait dans son rôle de meneur de jeu. Mobile dès le coup d’envoi, il est le premier Français à se montrer dangereux suite à une frappe au-dessus (26e). Positionné derrière l’unique pointe, Karim Benzema, « Petit Vélo » prend les clés du jeu. Et fait même mieux. Opportuniste et rusé, il est à l’affût sur une action initiée par un coup franc de Benzema sur la barre pour marquer de la tête juste avant le repos (1-0, 44e). Son quatrième but en Bleu. Et aussi un joli clin d’œil.

Comme Giresse

Sous les yeux de plusieurs acteurs de la demi-finale perdue par l’équipe de France contre l’Allemagne lors de la Coupe du monde 1982 (3-3, 5 tab à 4), Valbuena a ravivé la nostalgie chez nombre de suiveurs des Bleus. Le Marseillais d’1,67m a presque fait aussi bien qu’Alain Giresse (désormais sélectionneur du Sénégal) qui, du haut de son 1,63m, avait également inscrit un but de la tête, précisément lors de ce fameux Mondial 82, face à l’Irlande.

Plus qu’une jolie référence à « Gigi », Valbuena a surtout affirmé, s’il en était encore besoin, que le numéro dix des Bleus, c’était bien lui. Auteur de son deuxième but en deux matches après son bijou en Italie (2-1), c’est surtout son entente avec Franck Ribéry, l’autre satisfaction de la soirée, qui permet d’être optimiste. « On a surtout vu Ribéry et Valbuena. J’ai d’ailleurs apprécié son jeu court et il a été là pour marquer », analyse Bernard Genghini, éminent membre de l’équipe de France 82. Si même les anciens sont convaincus…

Alexandre Alain