Italie-France : ces Bleus sont des cadors !

Un mois après son nul en Espagne (1-1), l’équipe de France a réussi à s’imposer en Italie ce mercredi soir, en amical (2-1). Une performance qui confirme les belles choses vues à Madrid. Et qui laisse augurer d’un bel avenir pour les Bleus.

Affronter, chez eux et en l’espace d’un petit mois, les deux protagonistes de l’affiche de la finale du dernier Euro. Deux plats de résistance qui auraient pu être lourds à digérer pour les Bleus. Ils en ressortent plus grands, plus forts. Après avoir tenu tête à l’Espagne (1-1), l’équipe de France s’est imposée ce mercredi soir en Italie (2-1). Prometteurs à Madrid, les joueurs de Didier Deschamps ont confirmé à Parme. Un match amical, le dernier de l’année civile, de grande qualité. Car si la Squadra Azzurra a tendance à ne pas aimer les rendez-vous internationaux sans enjeu, elle était quand même présentée comme joueuse, talentueuse et globalement plus sereine depuis son bel été en Pologne et en Ukraine. Mais ces Bleus-là, décevants en juin, sont chantants en cet automne 2012.

Ce n’est que la deuxième fois depuis 2007 qu’ils finissent une année civile la tête haute, par une victoire. Mais c’est surtout la deuxième fois de suite qu’ils proposent à leurs supporters un contenu intéressant. Au stade Ennio-Tardini, de la même manière qu’à Vicente-Calderon, ils ont d’abord laissé entrevoir quelques soucis défensifs. Des erreurs, des retards, qui coûtent aussi cher face aux Espagnols que face au duo formé par les jeunes Mario Balotelli et Stephan El Shaarawy. Mamadou Sakho trop court pour contrarier l’attaquant de Manchester City dos au but, Mathieu Debuchy trop loin du petit phénomène du Milan AC, et la conséquence est sans pitié. Le « pharaon », né d’un père égyptien, ne tremble pas face à Hugo Lloris (1-0, 35e).

Valbuena brille, Gomis délivre les Bleus

En d’autres temps, pas si lointains, cette équipe de France aurait baissé pavillon devant une adversité qu’elle aurait jugée sur l’instant plus solide qu’elle. Mais elle s’est trouvée des hommes de caractère. Olivier Giroud à Madrid, Mathieu Valbuena à Parme. Le Marseillais n’a mis que deux minutes (37e) à répondre à l’ouverture du score de Stephan El Shaarawy (35e). Et de quelle manière ! Fantastique, le but du milieu de terrain de l’OM restera pour longtemps dans les mémoires. Coincé sur le côté gauche, à quelques centimètres de la ligne de touche, le Marseillais part dans une série de dribbles dans un petit espace, efface Marco Verratti et Andrea Barzagli, entre dans la surface et envoie le ballon sous la barre d’un Salvatore Sirigu impuissant.

Un troisième but chez les Bleus qui vient là encore confirmer une impression de Madrid. Homme d’exploits, à Anfield, à Dortmund, à Parme ou au Vélodrome, il devient indispensable. Comme Blaise Matuidi, une nouvelle fois impeccable. Et puis comme Bafé Gomis a repris victorieusement de près un centre de Patrice Evra consécutif à un bon travail de Jérémy Ménez (2-1, 67e), l’absence de Karim Benzema (blessé) est passée inaperçue. La France, 18e au classement FIFA, va remonter de quelques places dans la hiérarchie mondiale. Elle va surtout passer des fêtes de fin d’année confiante et sûre, désormais, de ses capacités. Il faudra continuer sur cette lancée en 2013 contre l’Allemagne, toujours en amical (6 février), puis la Géorgie (22 mars) et l’Espagne (26 mars), dans le cadre des qualifications pour la Coupe du monde 2014. Trois matchs pour assumer un statut naissant particulièrement réjouissant.

LP