Riolo : ''La vraie star de l’équipe, c’est Matuidi''

Retour sur la victoire des Bleus, ce lundi, devant la Serbie (2-1) et le doublé du Parisien Blaise Matuidi.

Finalement, peu importe la signification du match, quand on passe une bonne soirée. Dans le très beau nouveau stade de Bordeaux, Deschamps propose une équipe, paraît-il, bis. Un concept assez bizarre car personne ne sait quelle est l’équipe-type.

La première impression, c’est que c’est mieux de jouer avec un vrai latéral. Je parle de Trémoulinas, dont l’activité à gauche a beaucoup apporté au jeu de l’équipe de France. L’animation est bien meilleure que face au Portugal. Giroud donne de la profondeur au jeu, Griezmann joue les meneurs et affiche un excellent niveau. Plutôt à gauche, Valbuena est un bon adjoint au joueur de l’Atlético. Au milieu, Pogba laisse toujours un peu perplexe. Il est capable d’éliminer deux joueurs et de faire lever le stade puis de perdre la balle. Son positionnement reste une énigme. Alors on attend les beaux gestes, la belle orientation du jeu. C’est toujours irrégulier et inconstant.

A côté de Pogba, la vraie star de l’équipe, c’est Matuidi. Joueur devenu sans limite. Progression incroyable, inexplicable.

Le but encaissé remettra sur le tapis la passivité de la défense, mais les Bleus en ont mis 2 et ont bien joué. Retenons donc cet aspect-là du jeu. Du mouvement, de l’audace, de l’envie, de la technique. Qui est essentiel à ces Bleus ? Benzema ? Son talent n’est pas en cause, ni ce qu’il fait en club, mais franchement, l’activité, les occasions de Giroud en première période, c’est 3 matches de Benzema.

La deuxième période est néanmoins nettement moins satisfaisante. Plus impliqués, moins attentistes, les Serbes sont peu à peu dominateurs et on est plus près du 2-2 que du 3-1.

Griezmann reste le meilleur offensivement, mais même lui baisse peu à peu. Giroud sort sous des sifflets absolument incompréhensibles. Les changements cassent la dynamique et les Bleus terminent à « l’arrache » en tentant de placer des contres.

Après la purge du Portugal, ce match a donné un visage bien plus agréable des Bleus. On ne sait toujours pas quelle sera la tendance en termes de jeu, qui seront les hommes du projet, mais ce soir on va juste se contenter d’une soirée globalement réussie.

Daniel Riolo