Valbuena : « Je n’ai jamais rien eu dans la facilité »

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Mathieu, racontez-nous ce but égalisateur…
Je me suis retrouvé dans une situation que j’affectionne beaucoup, et je me suis dit que je devais aller au bout. Je me retrouve face à Verratti, je le dribble sur le côté, je re-rentre à l’intérieur parce qu’il y a un autre joueur. De l’espace se libère, j’y rentre et j’enveloppe ma frappe côté opposé. Il y a de la réussite, mais c’est ce que je voulais faire. Ce but ressemble beaucoup à celui que j’avais inscrit contre Dortmund la saison dernière en Ligue des champions. C’est l’un des plus beaux et également un des plus émouvants. Ça se passe en sélection, contre l’Italie, à un poste que j’occupais pour la première fois en équipe de France. Et puis derrière, il y a la victoire, c’est donc une très bonne soirée.
Pensez-vous avoir marqué des points avec une telle prestation ?
Comme je le dis souvent, je ne me pose pas de questions. Le coach me fait confiance, il me fait jouer à un poste auquel je joue à l’OM depuis de début de la saison… Mes coéquipiers me font également confiance, ce n’est que du plaisir. Je me donne à fond, après, marquer des points… Je suis simplement content d’être là. Bien sûr que je suis ambitieux, mais je retiens que c’est avant tout une très bonne soirée.
Peut-on parler d’une revanche de votre part sous le maillot bleu ?
Non, je n’aime pas ce mot. Je n’ai jamais rien eu dans la facilité, on ne m’a jamais rien donné. Lorsque l’on me fait jouer, j’essaye de toujours me donner à fond, que ce soit en tant que remplaçant ou titulaire. Ça s’était bien passé lors des matches amicaux en Allemagne ou en Angleterre. J’ai pris mon mal en patience. Lorsque tu arrives à être patient et que tu travailles, tu es toujours récompensé. Je n’ai jamais gambergé, j’ai toujours été sûr de mon football, même si tu peux en arriver à te poser des questions. Mais ma seule réponse, c’est sur le terrain.
L’équipe de France a-t-elle trouvé son système de jeu ?
C’est vrai que ça s’est très bien passé. On voulait rester sur la même dynamique que celle employée contre l’Espagne. Ça n’aurait servi à rien de faire quelque chose là-bas –où l’on a vraiment vu une équipe naître – pour finalement retomber dans nos travers en Italie, même pour un match amical. Ce soir, on a démontré que l’on était sur la lignée de ce que l’on a produit contre l’Espagne. Ce soir, c’était quand même le vice-champion d’Europe en face. On a montré un superbe état d’esprit, que tout le monde tirait dans le même sens. Et je pense que ça, c’est super important.