Daniel Riolo: "Retour sur le match des Bleus face à la Suisse…"

Daniel Riolo - DR
L’objectif, on le sait, c’est la 1ere place. On ne nous a parlé que de ça. C’est cette position qui donne droit au parcours « gâteau » pour les Bleus. Le jeu vient après.
Mais si on s’est toujours ennuyé dans les débuts de matches des Bleus, là, face à la Suisse, c’est mieux. La Suisse ne reste pas derrière et forcément ça laisse un peu de place, le fameux espace que la France a tant de mal à trouver seul.
Pogba à l'aise à gauche
Pogba est à gauche et clairement il est plus à l’aise. Deux belles frappes ponctuent sa mi-temps. Deux actions sur lesquelles on n’est pas passé loin de prendre une sarabande en pleine poire !
Les Bleus sont mieux et paradoxalement, ce ne sont pas les attaquants qui sont le plus à l’œuvre. Gignac et Griezmann sont plutôt discrets. Coman est lui, en revanche, plus percutant, plus remuant. Enfin, il a beau être limité en tout, Sissoko répond présent en couvrant beaucoup de terrain. Pas sûr finalement qu’il ait beaucoup à envier à Matuidi. Je dis ça au cas où, laisser Pogba à gauche devient une évidence. Sissoko, qu’on le veuille ou non, est toujours bon en Bleu. Et quand je dis ça, je ne sais pas si c’est une bonne nouvelle.
Pas de pressing
Derrière le 0/0 à la pause, il y a quand même la sensation que les Bleus ont plutôt dominé la rencontre. Et ce même si certains gestes défensifs ont parfois inquiétés.
La seconde période est plus conforme à ce qu’on sait des Bleus. On attend et on contre. Le souci, c’est que les Bleus ne font même pas de séquences de pressing.
Deschamps sent bien que son équipe n’avance pas et lance Payet pour animer son jeu offensif.
On s'est ennuyé ferme, une fois de plus
Ça ne change pas grand chose. A vrai dire, plus ça va moins ça va. L’embellie de la première période est oubliée. Payet met un ballon sur la barre, c’est déjà ça. Le dernier quart d’heure, « le Deschamps time » approche.
L’entrée de Geslon Fernandez à la place du toujours transparent Shaquiri indique que les Suisses se contentent aisément d’un nul. La 2e place du groupe, c’était prévu. Pas de raison d’aller chercher autre chose. Même une défaite ne changerait rien finalement…
Payet n’ayant pas réussi à éclairer la fin de match, on s’est ennuyé ferme, une fois de plus. Les premières minutes de Pogba n’ont pas duré, il s’est effacé tout seul. Personne n’est vraiment à mettre en avant. A la fin, tout le monde était heureux. Et nous, on a même eu l’impression que ce match ne servait à rien. L’objectif est toutefois accompli. Place au 8e, au quart… ça va devenir intéressant, si si !