Domenech : « Je n’abats pas mes cartes »

Raymond Domenech, sélectionneur de l’équipe de France, n’a qu’un seul objectif en tête : l’Euro 2008.

Raymond Domenech, qu’attendez-vous de la rencontre face à l’Espagne ?
Je n’abats pas mes cartes sur cette rencontre. Notre objectif est l’Euro et la compétition se déroule au mois de juin. La liste des joueurs sélectionnés sera donnée en mai. Je vais donc composer un groupe pour mardi (face au Congo) et mercredi (Espagne) en fonction de l’état de forme de chacun.

Que pensez-vous de cette équipe espagnole ?
La qualité individuelle des espagnols est très intéressante. Avec eux, il ne faut jamais s’endormir. Ils jouent très vite. Si on n’est pas bien organisé, on n’a strictement aucune chance. Et si on n’est pas performant sur les coups de pieds arrêtés, on n’aura également aucune chance. On doit travailler sur ces éléments qui nous serviront à l’Euro.

Ces deux matchs ont-ils la même importance à vos yeux ?
Pour moi, c’est tout aussi important. C’est plus facile de se motiver pour jouer l’Espagne que pour jouer le Congo devant très peu de spectateurs. Je le conçois. Mais justement, ça demande aux joueurs de faire un effort, d’être prêts à montrer qu’on a envie de s’investir dans cette équipe de France.

Willy Sagnol et Patrick Viera retrouvent l’équipe de France après plusieurs mois d’absence…
C’est toujours une bonne nouvelle de retrouver des joueurs confirmés, qui ont de l’expérience, de la maturité, qui ont vécu des grands moments. On n’est pas allé les chercher pour qu’ils reviennent. On sait que l’envie est présente chez eux. Ils n’attendent que ça. Nous aussi, ça tombe bien.

Comment se passe l’intégration des petits nouveaux ?
La force de l’équipe de France est d’intégrer depuis des années de jeunes joueurs. A chaque fois, ils gardent l’esprit de l’équipe de France. On n’est pas là pour faire du tourisme, pour montrer sa gueule ou répondre aux journalistes. On est là pour être performant au service de l’équipe de France. Chacun doit apporter sa pierre à cet édifice. Ils connaissent ces exigences et les anciens les traduisent. Ce n’est pas parce qu’on est jeune qu’on a un passe-droit. Il faut montrer quelque chose à chaque entraînement pour justifier sa présence ici.

La rédaction - Rodolphe Massé