"Je suis désolé d'avoir Israël dans notre groupe": la mise au point du sélectionneur de l'Italie Gennaro Gattuso après ses propos flous

Chaque propos sur le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza est scruté et interprété. Gennaro Gattuso s'en est rendu compte ce week-end. Le sélectionneur de l'Italie a clarifié ce dimanche des propos tenus après la récente victoire contre l'Estonie, expliquant qu'il était "désolé" d'affronter Israël à cause de son niveau de jeu, et non en raison de la guerre à Gaza.
"Je suis désolé d'avoir Israël dans notre groupe, car c'est une équipe qui joue bien et qui peut nous poser des problèmes. Pour le reste, nous le savons tous: cela fait mal de voir ce qui se passe, des personnes et des enfants qui perdent la vie, je ne veux pas en dire plus", a-t-il déclaré en conférence de presse.
"Ici pour jouer et faire honneur à notre travail"
"Nous sommes ici pour jouer et faire honneur à notre travail", a ajouté le sélectionneur de la Nazionale avant son deuxième match à son poste. "Cela sera un match totalement différent de celui contre l'Estonie, pas seulement en termes de niveau de jeu mais aussi aux niveaux des caractéristiques des deux équipes (...). Ils peuvent nous faire mal", a prévenu le champion du monde 2006.
A l'issue de la victoire contre l'Estonie vendredi (5-0), Gattuso avait déclaré qu'il était "désolé" qu'Israël soit dans le groupe de l'Italie, sans plus de précisions.
Ses propos avaient suscité des réactions du grand public
Ces propos avaient été interprétés sur les réseaux sociaux comme une condamnation de l'offensive dévastatrice d'Israël à Gaza, en représailles à l'attaque sanglante sans précédent du Hamas palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023. Une association d'entraîneurs italiens a réclamé le mois dernier de la Fifa et de l'UEFA l'exclusion d'Israël des éliminatoires du Mondial 2026.
L'Italie, qui n'a pas participé aux deux dernières éditions de la Coupe du monde, est troisième du groupe I avec six points en trois matches. Elle accuse six points de retard sur la Norvège, qui l'a battu début juin (3-0), ce qui a causé le licenciement de Luciano Spalletti et son remplacement par Gattuso.
Israël occupe la deuxième place (9 pts), synonyme de participation aux barrages à l'issue de ces éliminatoires, l'objectif désormais le plus réaliste pour l'Italie qui a chuté à ce stade des qualifications pour les Coupes du monde 2018 et 2022.