OM: La CFA à Braga? Mais au fait, ça vaut quoi la réserve marseillaise?

C’est sans doute une menace en l’air. Mais Rudi Garcia est apparu très agacé mardi en conférence de presse. Dans son viseur? Le calendrier du début de l’année prochaine, jugé trop copieux. Surtout le mois de février lors duquel l’OM se déplacera à Braga, le jeudi 22 en seizièmes de finale retour de la Ligue Europa, quatre jours avant de se rendre au Parc des Princes pour y défier le PSG en Ligue 1. Afin d’anticiper au mieux ce choc du championnat, Garcia avait demander à jouer au Portugal à 19h, mais la rencontre a été programmée pour 21h05. "Si on joue avec la CFA, il ne faudra pas s’inquiéter", a lâché le coach marseillais, en colère. Mais peut-il vraiment aller jusque-là?
Aujourd’hui, il n’en a pas les moyens légaux. Pas pour aligner un onze de minots en tout cas. Seulement douze joueurs de Nationale 2 sont inscrits sur la liste de l’UEFA, dont trois gardiens. Il manque donc au minimum un joueur de champs, même si cette liste peut être modifiée en janvier. Si Garcia se décidait à aligner sa réserve à Braga, l’équipe ressemblerait beaucoup à celle qui s’est inclinées aux tirs aux buts face à Montpellier lors de la dernière finale de Gambardella (1-1, 5 tab à 4). Huit joueurs étaient présents sur la pelouse du Stade de France au printemps dernier: Suan Besic, Abdallah Ali Mohamed, Lucas Perrin, Malik Ousfane, Christopher Rocchia, Kevan Mezine, Florian Chabrolle et Yusuf Sari. Tous font aujourd’hui partie du groupe de Nationale 2, entraîné par Thomas Fernandez et Jacques Abardonado.
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Yusuf Sari, une minute de jeu en Ligue 1
Une équipe qui galère dans sa poule, où elle occupe l’avant-dernière place avec deux victoires, cinq nuls et six défaites au compteur. Parmi les espoirs du centre phocéen, seul Yusuf Sari a évolué en Ligue 1 cette saison. Enfin, si on peut dire ça… L’attaquant de 19 ans est entré dans le temps additionnel face à Toulouse fin septembre au Vélodrome (2-0). Pour une petite minute de jeu. Autant dire que le groupe n’a aucune expérience du haut niveau. Ça n’avait pas empêché la bande à Garry Bocaly d’aller décrocher un nul légendaire à Paris en 2005. Mais les miracles n’arrivent pas toujours deux fois.
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