Football Leaks, une bombe à scandales et à retardement ?

Depuis mardi, le site Internet Football Leaks publie des documents secrets concernant les coulisses du marché des transferts. Fonds d’investissements et montages financiers sont pointés du doigt du côté du Portugal, mais d’autres pays pourraient bientôt être concernés.

Les footballeurs masqués ont trouvé de la concurrence. Et non des moindres. Si les ouvrages révélant quelques coulisses de la Premier League, puis de la Ligue 1, égratignaient certains joueurs à la vanité prononcée, c’est désormais l’économie du foot qui en prend sévèrement pour son grade.

A l’instar de Wiki Leaks, le lanceur d’alertes de Julian Assange, qui a notamment ciblé l’armée américaine et révélé les mises sur écoute de président français par la NSA, Football Leaks souhaite « montrer la face cachée du football. Parce qu’il est temps de dire : ça suffit ».

Un site basé en Russie

Lancé mardi, le site basé en Russie a déjà publié une dizaine de documents révélant les troublantes méthodes des clubs portugais, sur le marché des transferts. L’indiscrétion qui fait les choux gras de la presse lusitanienne : le véritable contrat liant Jorge Jesus et le Sporting Portugal.

Le club lisboète qui évoquait jusqu’ici un salaire de 2,9 millions d’euros par an, verserait en réalité 5 millions, agrémentés de solides primes (2 millions pour un titre de champion) au technicien arrivé cet été du Benfica. Une plainte a été déposée par le Sporting.

L’OM déjà dans la lumière

Et les projecteurs se braquent également hors des frontières portugaises. L’OM a déjà fait les frais de ces apôtres de la vérité. On découvre ainsi que le club phocéen peine à récupérer l’argent du transfert de Giannelli Imbula. Porto, qui doit débourser 23 millions d’euros pour le milieu de terrain, n’a pas encore versé les deux premières traites (cinq millions chacune) et est menacé par l’OM d’une procédure judiciaire.

Autre info relayée par le site Internet, la tentative marseillaise de s’offrir le 30 août dernier, l’international brésilien de Cruzeiro, Leandro Damiao, contre 15 millions d’euros.

Déjà des révélations

Mais montants astronomiques et mauvais payeurs ne sont pas les principaux griefs de Football Leaks. L’omnipotence croissante des fonds d’investissements est également dans le viseur. Révélation notable : Benfica a d’ores et déjà accordé ses recettes européennes de l’exercice 2015-2016 à Doyen Sport, qui l’a aidé pour acquérir l’ailier néerlandais Ola John en 2012.

Autre curieuse habitude dénoncée, celle des montages financiers. Pour bénéficier des services de Bruno Paulista depuis cet été, le Benfica a bénéficié du soutien du Recreativo Caala. Acheté par le club angolais à Bahia, le Brésilien a ensuite été envoyé « temporairement au Sporting jusqu’au 30 juin 2016 au minimum ». Les jours à venir s’annoncent fameux. Ou anxiogènes pour certains.

la rédaction