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DIRECT. Litige Mbappé/PSG: "Nous allons passer à l'attaque", annonce l'avocate du joueur

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Kylian Mbappé est en conflit avec le Paris Saint-Germain. Le joueur réclame le versement de salaires et de primes. Les avocats du joueur organisent une conférence de presse à Paris, ce jeudi 10 avril à partir de 15h00. À suivre dans ce live RMC Sport.

Le PSG exclu de la Ligue des champions? Le clan Mbappé s'explique

Delphine Verheyden sur BFMTV à propos du risque d'exclusion du PSG de la Ligue des champions s'il ne paie pas Mbappé:

"Ce dossier est simple, il s'agit d'un salarié qui a exécuté son contrat de travail jusqu'à son terme et dont l'employeur refuse de le payer. Durant l'année qui s'est écoulée, on n'est pas resté à attendre que le paiement vienne, deux juridictions ont été saisies pour savoir si ces sommes étaient bien dues. A deux reprises, elles ont condamné le club sans équivoque en disant que ces sommes étaient dues sans ambiguïté. Notre problématique c'est que le joueur ne reçoit toujours pas ses paiements et le club clame haut et fort qu'il n'exécutera pas ces décisions. Nous sommes face à un club qui ne respecte pas un contrat de travail, ne respecte pas des décisions qui s'imposent à lui. Alors pas d'autre solution que d'aller à l'étape du dessus, c'est à dire saisir ces sommes à titre conservatoire et informer l'UEFA."

"C'est en ce moment que l'UEFA étudie les dossier pour la saison prochaine. Dans les critères que doivent remplir les clubs pour obtenir cette licence, il y a notamment le fait de ne pas avoir d'arriérés de paiement auprès de ces salariés, y compris les joueurs. C'était notre devoir de le signaler à l'UEFA."

A quoi correspond la somme de 55 millions d'euros réclamée par Mbappé au PSG

Delphine Verheyden, avocate de Kylian Mbappé, sur BFMTV: "Les 55 millions d'euros correspondent simplement aux salaires et primes qui n'ont pas été versés à Kylian Mbappé sur la dernière année de son contrat de travail au Paris Saint-Germain."

"Au début de la saison 2023-2024, il avait fait savoir à son club employeur qu'il ne prolongerait pas d'une année supplémentaire son contrat. Pour tenter de le faire changer d'avis, il avait été mis sur la touche. Pendant plus d'une vingtaine de jours, le club avait fait pression sur lui pour l'amener à signer une prolongation ce qu'il n'avait pas fait. Il a pu ensuite retrouver le chemin des terrains où il a pu, pendant tout le reste de la saison sportive, honorer son contrat, mettre des buts, travailler ausi bien qu'il le pouvait jusqu'au 30 juin 2024. Mais en chemin, le club a arrêté de lui payer ses salaires. Ses salaires des mois d'avril, mai et juin n'ont jamais été payés et une prime qui lui était due en février 2024 n'a jamais été versée non plus. Le tout correspondait en brut à 55 millions d'euros."

Le PSG ira "sans problème" aux prud'hommes

Le PSG "ira aux prud'hommes sans problème", a rétorqué auprès de l'AFP l'entourage de la direction du club, affirmant que Mbappé n'allait "pas gagner".

Lors de la conférence de presse, les avocats de Kylian Mbappé ont annoncé saisir le conseil des prud'hommes, tout en soulignant que cette option était au départ souhaitée par le PSG dans le cadre d'une "tentative d'épuisement" du joueur dans sa démarche.

Fin de la conférence de presse

Après plus d'une heure de débat, c'est la fin de cette conférence de presse organisée par l'équipe juridique de Kylian Mbappé sur les litiges qui l'oppose au PSG.

Me Verheyden sur le courrier envoyé par Mbappé au PSG à l'été 2023

"En envoyant un courrier pour dire qu'il ne prolongerait pas, jamais Kylian Mbappé n'aurait imaginé que ça ferait l'effet d'une bombe. Lui ne faisait que formaliser ce que ses dirigeants savaient déjà. Il a été privé de terrain et menacé de ne pas y remettre le pied durant toute une saison. Si un avenant avait été signé, cela fait longtemps que le PSG l'aurait prouvé. "

Avant que Me. Frédérique Cassereau n'ajoute : "Il n’y a aucune entreprise au monde où l’on peut modifier un contrat de travail sans avenant".

Me Verheyden : "Je salue le courage de la Commission Juridique et de la Commission Mixte Paritaire d'Appel"

"Je salue le courage de la Commission Juridique et de la Commission Mixte Paritaire d'Appel qui ne se sont pas dégonflés et ont rendus des décisions motivées et ont sans ambiguïté condamné le PSG. C'est au niveau des instances disciplinaires que ça pêche. La sensation que j'ai eue est que ces commissions ne savaient pas comment gérer l'affaire. Puisqu'en appel pour l'aspect disciplinaire de ce dossier, 45 jours après, je n'avais toujours pas de nouvelles. Mais si nous continuons à actionner tous ces leviers, c’est que nous pensons que tout cela va aboutir".

Me Verheyden : "Il faut que chacun prenne ses responsabilités dans les instances et applique les textes"

"Kylian n'est malheureusement pas le seul à subir ce type de problématiques : mise au loft, retard dans le paiment des salaires... C'est assez inédit qu'un club condamné par deux fois, de manière extrêmement claire, dise haut et fort qu'il ne va pas l'exécuter. Si on laisse faire, on envoie un signal fort à tous les présidents de club en leur faisant suivre la méthode du PSG en arrêtant de payer ses joueurs pour se retrouver aux prud'hommes dans 7 ans. Cela ne doit pas fonctionner comme ça et il faut que chacun prenne ses responsabilités dans les instances et applique les textes, sans craindre des réactions du PSG. Mbappé veut que les droits soient respectés : les siens et ceux des autres. "

Me Thomas Clay : "Personne ne peut nous dire que nous attaquons le club à un moment où il est faible, au contraire"

"Personne ne peut nous dire que nous attaquons le club à un moment où il est faible, au contraire. Nous avons choisi le moins mauvais moment pour demander au PSG de bien vouloir payer ce qu'il doit au meilleur marqueur de l'histoire du club. On lui doit un petit peu de considération, c'est-à-dire lui payer ses salaires".

Me Verheyden : "Kylian, du premier jour où il est arrivé au PSG, a indiqué qu'un jour il partirait"

"En 2022, Mbappé a accepté de bonne grâce de prolonger pour deux saisons supplémentaires. Le club a insisté pour une troisième, ce qui a donné lieu à une option. Kylian, du premier jour où il est arrivé au PSG, a indiqué qu'un jour il partirait. De l'autre côté, je crois que le président n'a pas voulu entendre ça. C'est cette envie de bien faire des deux côtés qui a mené à cette incompréhension, transformée en pression puis en départ".

Me Verheyden sur les réactions du PSG

"Kylian Mbappé est un passionné de football et il adore le PSG, ça n'a échappé à personne. Nous n'avons pas eu d'autres choix que d'en arriver là, après un an à les laisser revenir vers nous. Kylian avait à coeur de les laisser digérer la déception de son départ. Mais tout travail mérite salaire. Dans le fond, tout ça n'a pas été fait pour attendre des réactions mais des actions du club."

Me Sur : "On va se constituer partie civile sur les affaires d'injures et de diffamation"

"On va se constituer partie civile sur les affaires d'injures et de diffamation. Parce que nous voulons adresser un signal très fort et voulons participer à cette action contre les réseaux sociaux et le tout et n'importe quoi véhiculé partout. Nous voulons en faire un combat, qui sera mené par Kylian Mbappé et sa famille."

Me Verheyden : "Le tribunal judiciaire a été saisi par opportunisme"

"Le tribunal judiciaire a été saisi par opportunisme. Le PSG n'attaque pas Kylian Mbappé mais la Ligue de football en jugeant que leurs règlements sont nuls. En saisissant le tribunal judiciaire, ils nous ont fait gagné du temps".

Me Sur : "Cet harcèlement est pénal"

"Il y a tout un tas de pratiques scandaleuses et indescentes mises en place pour exercer un harcèlement en vu d'extorquer à Kylian Mbappé une signature. Cet harcèlement est pénal. L'action a été engagée par l'ensemble des joueurs qui sont dans les lofts par l'UNFP, nous allons rejoindre cette action".

Pierre-Olivier Sur : "J’ai été très frappé de voir, d’entendre et lire que Kylian Mbappé a utilisé le mot "souffrance"

Pierre-Olivier Sur : "J’ai été très frappé de voir, d’entendre et lire que Kylian Mbappé a utilisé le mot "souffrance". Il ne l’a pas utilisé pour lui, mais pour ses proches. Ce mot a un écho judiciaire : le pénal. En saisissant le juge pénal, ce que nous avons fait hier, nous voulons adresser un signal fort, qui est celui du « ça suffit ». On ne touche pas à l’image, à la réputation, à l’honneur. On arrête de balancer, à travers la presse ou les réseaux sociaux, des sceaux de vomi, sur les uns et les autres. Et en particulier sur leur famille. Hier, j’ai pris rendez-vous avec la doyenne des juges d’instructions du tribunal judiciaire du Paris et j’ai déposé entre ses mains deux plaintes : une concernant des propos tenus sur Facebook, l’autre sur Twitter. Nous en préparons une autre qui sera déposée la semaine prochaine. Il s'agit d'attaquer cette viralité de l'injure et de la diffamation qui n'a pas de limites."

Me Thomas Clay : "Le club ne respecte rien"

Me Thomas Clay : "Les juridictions sportives ont donné raison à Kylian. Sauf que le club n'exécute pas les décisions de la LFP. Le club membre de la LFP, dont le président est un membre influent du conseil d'administration cette instance. Le club ne respecte rien : ni le contrat de travail, ni le droit, ni la décision de la LFP, ni la justice française. "

Me Verheyden : "Si un club doit de l'argent à un salarié, il ne peut pas recevoir sa licence pour participer à la Ligue des champions"

L'avocate explique avoir saisi l'UEFA sur ce dossier, qui, en collaboration avec les fédérations internationales, dresse la liste des clubs pouvant participer à la Ligue des champions, sur la base de critères. "Le critère financier nous intéresse particulièrement. Dedans, le club se doit de régler l'ensemble de ses effectifs. Dont les joueurs qui vont participer à la compétition. Et si un club doit de l'argent à un salarié, il ne peut pas recevoir sa licence pour participer à la Ligue des champions, l'année suivant l'analyse de son dossier. Depuis le 1e avril, a commencé l'analyse pour la saison 2025-2026", détaille l'avocate de Mbappé.

Ce mardi, Me Verheyden a saisi la FFF pour signifier à l'UEFA "un manquement grave du PSG dans le règlement des salaires dûs à l'un de ses anciens salariés".

Plus d'informations ici.

"Nous irons aux prud'hommes"

Me Frédérique Cassereau: "Nous irons aux prud'hommes. Le conseil des Prud'homme sera très intéressé de connaître les codes du PSG contraires au droit du travail. Pas de contrat, de charges, de solde de tout compte. Le loft, l'armée numérique ont un préjudice..."

La Ministre des Sports saisie par l'avocate de Mbappé

"Nous pensons que la décision de la Commission Supérieure d'Appel est illégale donc nous en avons déféré la Ministre des Sports, qui a le pouvoir de saisir le tribunal administratif pour faire rejuger une décision qui serait de manière flagrante contraire au droit. Dans l'espoir que le tribunal administratif redemande à la Commission de Discipline de se prononcer sur la sanction que risque le PSG".

55 millions d'euros saisis sur les comptes du PSG à titre conservatoire

Me Thomas Clay: "Nous avons ce matin saisi les comptes bancaires du PSG. Ils sont saisis à hauteur de 55 millions d'euros. C'est une saisie conservatoire qui s'inscrit dans le cadre la procédure judiciaire que le PSG a lui-même lancé à l'encontre de la LFP et de Kylian Mbappé".

Me Verheyden : "Nous pensons à nouveau que c'est une aberration totale"

L'avocate indique alors avoir saisi la Commission Supérieure d'Appel de la FFF mais qu'il fallait attendre la fin de la procédure devant le tribunal judiciaire. "Nous pensons à nouveau que c'est une aberration totale", assène l'avocate de Mbappé.

La Commission de Discipline de la LFP saisie

Me Verheyden : "La Commission de Discipline doit sanctionner le club. Elle ne l'a pas fait en se fondant sur une action judiciaire lancée par le club à la toute dernière minute. Tellement à la dernière minute que mon client n'était pas informé de cette procédure."

Me Verheyden : "Je découvre que le PSG a l'air d'avoir son propre droit"

L'avocate de Mbappé indique que le club du PSG a "publiquement annoncé qu'il ne respecterait pas cette décision" et qu'il a fait appel devant la Commission Mixte d'Appel Paritaire de la LFP.

Cette commission est composée aussi bien de représentants de clubs, que de joueurs, "présidée par des magistats professionnels", précise Me Verheyden.

"La décision dit que les sommes sont dûes. Et on recommence. L'employeur vous prend à parti et vous dit "je ne paierai pas." Je découvre que le PSG a l'air d'avoir son propre droit", explique l'avocate de l'ancien attaquant parisien.

Me Verheyden : "Il y a un salarié face à un mauvais payeur"

Me Verheyden explique avoir saisi la Commission Juridique en août 2024 car "il n'y a pas de litige dans ce contrat."

"Il y a juste un salarié face à un mauvais payeur", assène l'avocate.

La Commission Juridique a rendu sa décision en septembre 2024, selon Me Verheyden. "Le club devait payer 55 millions d'euros avec une injonction de les régler sous huit jours", explique l'avocate de Mbappé.

Me Verheyden : " il y a eu des échanges, des discussions, des pressions..."

"Dans le dossier de Kylian Mbappé, ce n'est pas plus compliqué que cela. Il rejoint le club du PSG à l'été 2017. Il signe un contrat de travail, d'ailleurs prolongé au printemps 2022, pour deux saisons avec une en option. En chemin il y a eu des échanges, des discussions, des pressions, le loft... on reviendra sur tout cela. Des contrats ont été signés. Il y en a eu deux. Est-ce qu'ils ont été exécutés ? Oui. Jusqu'à leur terme ? Oui. Payés ? Non. Que manque t-il ? 55 millions d'euros."

Me Verheyden: "Kylian Mbappé n'est toujours pas payé, nous allons passer à l'attaque"

"Nous avons choisi de rester très discrets. Mais au fil des mois, le dossier est devenu complexe. Et au fil des mois, Kylian Mbappé n'est toujours pas payé des 55 millions d'euros qui manquaient au moment de son départ. Une décision a été prise et consiste à passer à l'attaque. Cela veut dire de constituer une équipe de spécialistes en droit du travail, en procédure civile et en arbitrage et en droit pénal."

Delphine Verheyden, avocate de Kylian Mbappé, rapelle les enjeux de l'affaire

"Comme vous le savez, au moment du départ de Kylian Mbappé du PSG, il restait à lui verser une prime et des salaires, à hauteur de 55 millions d'euros. Cela fait bientôt un an que cette histoire a commencé puisque la première prime qui devait lui être versée, devait l'être en février 2024. Un c'était le délais que nous nous étions fixés pour résoudre cette fin de contrat de la manière la plus pacifique possible. En restant dans la plus simple expression du contrat : un joueur qui donne le meilleur de lui-même sur le terrain jusqu'au 30 juin et un employeur qui devait, comme tout employeur, verser le salaire convenu au terme du contrat de travail."

La conférence de presse va débuter dans un instant

La conférence de presse programmée à 15 heures par les avocats de Kylian Mbappé va démarrer d'ici quelques minutes.

Un mois et demi avant avant une audience au tribunal

La commission juridique de la Ligue de football professionnel (LFP) puis la commission d'appel mixte paritaire de la LFP, à l'automne dernier, ont enjoint le PSG de verser ces sommes. Le club a refusé de payer et a assigné la LFP devant le tribunal judiciaire de Paris pour contester ces deux premières décisions.

En raison de cette assignation, la commission de discipline de la LFP puis la commission supérieure d'appel de la Fédération française de football (FFF) se sont estimées incompétentes pour trancher ce recours.

Une audience d'orientation, c'est-à-dire un premier examen de l'affaire, a été fixée par le tribunal au 26 mai, avant la tenue d'une première audience sur le fond du dossier qui intervenir dans plusieurs mois.

Conférence de presse à 15h00

Bienvenue dans ce live RMC Sport pour suivre la conférence de presse organisée ce jeudi par les avocats de Kylian Mbappé, dans le cadre du litige financier entre la star française et le Paris Saint-Germain. Le rendez-vous est fixé à 15h00.

Depuis plusieurs mois, l'attaquant demande le versement des trois derniers mois de salaire de son contrat de travail ainsi que des primes de signature et d'éthique.

"Il manque le troisième tiers de la prime de signature, qui correspond en brut à 36,66 millions d'euros. Puis avril, mai, juin, pas de salaire et pas de prime d'éthique. Donc, il manque en salaire 18,75 millions d'euros, ce qui nous amène aux fameux 55 millions d'euros", avait détaillé Delphine Verheyden, avocate de Kylian Mbappé, à l'AFP.

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