
Bastia : Comme à la maison, vraiment ?

Furiani leur manque déjà - -
« On veut nous tuer ! ». La suspension du stade Armand-Cesari, pour incidents récurrents, avait fait sortir de ses gonds Pierre-Marie Geronimi, le président bastiais. Force est pourtant de constater, après le premier match délocalisé à Gueugnon, que le SCB ne s’en est finalement pas mal sorti. Dans un stade qui sonnait particulièrement creux, les Corses ont démâté Nancy, concurrent direct pour le maintien (4-2).
« On est chez nous ici. M. Thiriez, le prochain match, encore à Gueugnon s’il vous plaît ! C’est la plus belle pelouse d’Europe », ironisait Sébastien, supporter au bel accent corse avant le coup d’envoi, après 12 heures de périple. La suite lui donnerait presque raison. Mais côté joueurs, si la victoire a bien sûr adouci les mœurs, le stade Jean-Laville est loin d’avoir été adopté. « On a l’impression qu’il y a eu une sanction dans la sanction, confie ainsi Yannick Cahuzac, le capitaine. La Ligue aurait pu trouver un stade où il aurait pu y avoir plus de monde. »
Cahuzac : « Malheureux de jouer devant si peu de monde »
Le défenseur corse n’a ainsi que très peu goûté à cette enceinte quasi-déserte : « Quand on est arrivé, on a eu l’impression qu’il n’y avait personne. Ça change de Furiani, quand on joue devant 16 000 personnes. Là il devait y avoir 500-600 personnes (1000, ndlr). C’est malheureux de jouer un match de Ligue 1 devant si peu de monde. Il devait peut-être y avoir sanction, mais bon. De là à se retrouver à jouer à Gueugnon… » Jérôme Rothen abonde dans son sens. Malgré le premier but de la tête de sa carrière inscrit en Saône-et-Loire, le gaucher ne tient pas à renouveler l’expérience : « Pour le football, j’espère que ce sera le dernier match comme ça qu’on vivra cette année ».
Frédéric Hantz, lui, préfère philosopher. Même si l’entraîneur bastiais ne cache pas qu’il lui tarde de rejoindre son pré. « On aurait aimé partagé cette joie à Furiani. Mais qu’aurions nous fait en termes de résultat ? On ne peut pas le savoir. On reste sur une série de matches très difficiles : Lille, Toulouse, Marseille (à domicile mais à huis clos, ndlr), Montpellier, toujours à l’extérieur. Ça demande un investissement mental extrêmement important. Les fêtes arrivent au très bon moment pour nous. Les joueurs ont besoin de récupérer, et il nous tarde de retrouver nos supporters à Furiani ». Home sweet home.
Le titre de l'encadré ici
Landreau a signé|||
Cette fois ça y est. La rumeur planait, et c’est désormais officiel. Mickaël Landreau sera bien bastiais pour la fin de la saison. Le club corse a officialisé dimanche matin la signature de l’ancien lillois, pour six mois. Le SCB, qui a réalisé une première moitié de saison très correcte (13e, meilleur promu) compte sur l’expérimenté gardien pour aller chercher le maintien à la fin de l'exercice. De son côté, Landreau espère se relancer après une expérience lilloise qui s’est mal terminée. Il effectuera son premier entraînement avec son nouveau club le 31 décembre.
Pierre-Marie Geronimi est donc un président comblé : « Lorsqu’un club comme Bastia arrive à faire signer un joueur de ce calibre, il est évident qu’on en est très fiers. Micka devait sûrement avoir d’autres offres, et je pense qu’il a finalement privilégié l’aspect sportif, le projet, et beaucoup d’autres choses que l’argent. Ca dénote son professionnalisme et son état d’esprit remarquable. Donc nous sommes évidemment très heureux de l’accueillir ».